420 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
Quant à la cinquième ligne, elle est presque complète : il n'y
manque que deux lettres. Elle doit se lire ainsi :
V I Y O S S I B I
vivo S pour VIYVS, orthographe archaïque, qui est un nouvel
argument à l’appui de l’opinion que j'ai émise sur l’âge de ce monu-
ment (1).
Notre inscription entière doit donc se lire ainsi :
L•CORNELIYSMAGNYS
A T E P O M Â R I F
ClYISSENONIYS
GVRCÉNAB
Y I V O S S 1 B I
Lucius Cornélius Mcignus Atepomari filius, civis Senonius, curator
Cenabensium, vivus sibi.
Lucius Cornélius Magnus, fils d’Atepomarus, citoyen Sénonais,
curateur de Cenabum, a fait élever pour lui de son vivant ce
monument.
Et je ferai encore remarquer que l’ensemble de cette inscription
ne convient pas moins bien que les détails, sur lesquels j’ai appelé
l’attention de l’Académie, à la date que je lui ai assignée, c’est-à-dire
au mi lieu du premier siècle de notre ère, époque où la Gaule commence
à devenir romaine, et où les monuments nous montrent en effet un
grand nombre de personnages portant déjà des noms entièrement
romains, tandis que leurs pères sont encore désignés par des noms
purement gaulois.
Maintenant quelles lumières peut-on tirer de cette inscription pour
résoudre la question, depuis si longtemps controversée, de savoir si
Cenabum ou Genabum doit être placé à Orléans, suivant l’opinion de
D’Anville, ou à Gien, suivant celle de l’abbé Lebeuf. Il me semble
que si elle ne la résout pas, elle est du moins un argument considé-
rable en faveur de l’opinion de D’Anville. En effet, il est évident que
le monument que décorait celte inscription était situé hors du ter-
ritoire de la cité des Sénonais; sans cela le titre de civis Senonius
que prend le personnage auquel elle est consacrée ne se compren-
(1) Voy. Quintil. Inst. Oral. lib. I, c. 7.
Quant à la cinquième ligne, elle est presque complète : il n'y
manque que deux lettres. Elle doit se lire ainsi :
V I Y O S S I B I
vivo S pour VIYVS, orthographe archaïque, qui est un nouvel
argument à l’appui de l’opinion que j'ai émise sur l’âge de ce monu-
ment (1).
Notre inscription entière doit donc se lire ainsi :
L•CORNELIYSMAGNYS
A T E P O M Â R I F
ClYISSENONIYS
GVRCÉNAB
Y I V O S S 1 B I
Lucius Cornélius Mcignus Atepomari filius, civis Senonius, curator
Cenabensium, vivus sibi.
Lucius Cornélius Magnus, fils d’Atepomarus, citoyen Sénonais,
curateur de Cenabum, a fait élever pour lui de son vivant ce
monument.
Et je ferai encore remarquer que l’ensemble de cette inscription
ne convient pas moins bien que les détails, sur lesquels j’ai appelé
l’attention de l’Académie, à la date que je lui ai assignée, c’est-à-dire
au mi lieu du premier siècle de notre ère, époque où la Gaule commence
à devenir romaine, et où les monuments nous montrent en effet un
grand nombre de personnages portant déjà des noms entièrement
romains, tandis que leurs pères sont encore désignés par des noms
purement gaulois.
Maintenant quelles lumières peut-on tirer de cette inscription pour
résoudre la question, depuis si longtemps controversée, de savoir si
Cenabum ou Genabum doit être placé à Orléans, suivant l’opinion de
D’Anville, ou à Gien, suivant celle de l’abbé Lebeuf. Il me semble
que si elle ne la résout pas, elle est du moins un argument considé-
rable en faveur de l’opinion de D’Anville. En effet, il est évident que
le monument que décorait celte inscription était situé hors du ter-
ritoire de la cité des Sénonais; sans cela le titre de civis Senonius
que prend le personnage auquel elle est consacrée ne se compren-
(1) Voy. Quintil. Inst. Oral. lib. I, c. 7.