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Revue de l'Afrique française et des antiquités africaines — 4.1886

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Fasc. 15(Janvier-Février 1886)
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Pallu de Lessert, Clément: Notes d'un voyage en Afrique, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0018

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NOTES D'UN VOYAGE EN AFRIQUE

Le Conseil municipal de la ville de Paris met tous les ans à la dispo-
sition de l'Ecole des Hautes Études des fonds dont une partie doit être
employée en bourses de voyage pour les élèves de l'Ecole. M. G. Pallu
de Lessert, s'étant vu attribuer l'une de ces bourses , a passé en Algérie
et en Tunisie les mois d'août, de septembre et d'octobre. Les études
qui faisaient le but spécial de son voyage paraîtront prochainement
dans la Revue. En attendant, nous donnons ici une partie de son
rapport au président du Conseil. L'on y trouvera, avec un certain
nombre de ses observations, divers textes épigraphiques qu'il a décou-
verts ou dont il a pu corriger les lectures, jusque-là défectueuses.

J. P.

Après un séjour d'une semaine à Philippeville. l'ancienne
Rusicade et à Constantine, capitale des quatre colonies Girtéennes,
je me dirigeai sur Lambèse. C'était le point de départ nécessaire
de mes études. Lambèse a été, du deuxième au cinquième siècle,
le quartier général de la légion romaine. C'est, autour de ce
camp célèbre qu'il faut rechercher les documents relatifs à
l'histoire militaire de cette époque. En effet, abritée par la
montagne comme derrière un rempart, placée aux bords du
passage étroit formé par les derniers contreforts de l'Aurôs et
le promontoire de Djebel Touggour, l'armée romaine ne pouvait
être mieux placée pour veiller sur le Sahara et fermer la route
aux hordes que les contrées fertiles et cultivées du littoral ne
pouvaient manquer d'attirer constamment. Elle contenait en
même temps, par sa présence, les tribus toujours turbulentes
disséminées dans les montagnes et dont les brigandages étaient
à redouter pour les colons. Au delà de l'Aurès, on pouvait ren-
contrer des routes stratégiques rendant facile la surveillance du
pays, on pouvait trouver des établissement isolés, des relais,
des entrepôts de commerce ou des avant-postes, mais la vie
paisible du municipe cessait complètement.
 
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