DOI Heft:
Fasc. 17 (Mai-Juin 1886)
DOI Artikel:Mercier, Ernest: La question du Mulucha
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0202
CHRONIQUE.
LA QUESTION DU MULUCHA'
L'identification du fleuve africain, que les auteurs anciens ont
appelé Malva, Mulucha et Molochath, a déjà fait verser des
flots d'encre. La question vient de nouveau d'être traitée, à grand
renfort d'érudition dans un sens divers, par les trois écrivains
dont nous avons cité les noms.
Tout d'abord, se demande M. de la Blanchèrc, avons-nous
affaire à un même fleuve et ne pourrait-on pas laisser la Malva
à la Moulouia et placer le Mulucha ou Molochath à la Makta?
Sans se prononcer d'une manière catégorique, il est facile de
voir que l'écrivain penche pour cette solution et rend Mêla
responsable de l'erreur. Pline a suivi Mêla et Ptolémée a suivi
Pline, ce qui, par parenthèse, a fort bien pu arriver.
M. de la Blanchère conclut par cette phrase qui permet de
mesurer à quel degré de philosophie un érudit peut arriver, sur
le compte des textes, dans la pratique des auteurs anciens :
« Ce sera un exemple de plus, montrant qu'on ne doit pas aux
textes une confiance trop aveugle, qu'en certains cas, on a le
droit de les contredire hardiment et que, parfois, si tous con-
cordent, c'est qu'ils ont tous également tort ou qu'ils dérivent
l'un de l'autre. »
M. Tauxier, qui, lui aussi, compulse les textes depuis long-
temps, arrive sur la question du Mulucha, à une conclusion
analogue, qu'il formule ainsi, au début de son mémoire :
« Je veux prouver dans cet article
« 1° Que le fleuve Mulucha est la Makta de nos jours.
« 2° Que le fleuve Molochath est le même que la Mulucha.
4. Malva > Mulucha, Molochath, étude d'un nom géographique, par M. R. de
la Biarfchère ( Bulletin rie Correspondance africaine, 1881, fascicule II, p. 436
el suiv.)
Le Mulucha ou Molochath (Ouedmakla), par M. 11. Tauxier. {Revue africaine,
n» 169, p. 42 el suiv. et a0 174, p 460 et sùiv.)
Les premiers royaumes berbères el la guerre de Jugurtha, par M. L. Rinn ,
[llerue africaine, u" 171. p. 172 et suiv. et n° 172, p. 241 et suiv.
LA QUESTION DU MULUCHA'
L'identification du fleuve africain, que les auteurs anciens ont
appelé Malva, Mulucha et Molochath, a déjà fait verser des
flots d'encre. La question vient de nouveau d'être traitée, à grand
renfort d'érudition dans un sens divers, par les trois écrivains
dont nous avons cité les noms.
Tout d'abord, se demande M. de la Blanchèrc, avons-nous
affaire à un même fleuve et ne pourrait-on pas laisser la Malva
à la Moulouia et placer le Mulucha ou Molochath à la Makta?
Sans se prononcer d'une manière catégorique, il est facile de
voir que l'écrivain penche pour cette solution et rend Mêla
responsable de l'erreur. Pline a suivi Mêla et Ptolémée a suivi
Pline, ce qui, par parenthèse, a fort bien pu arriver.
M. de la Blanchère conclut par cette phrase qui permet de
mesurer à quel degré de philosophie un érudit peut arriver, sur
le compte des textes, dans la pratique des auteurs anciens :
« Ce sera un exemple de plus, montrant qu'on ne doit pas aux
textes une confiance trop aveugle, qu'en certains cas, on a le
droit de les contredire hardiment et que, parfois, si tous con-
cordent, c'est qu'ils ont tous également tort ou qu'ils dérivent
l'un de l'autre. »
M. Tauxier, qui, lui aussi, compulse les textes depuis long-
temps, arrive sur la question du Mulucha, à une conclusion
analogue, qu'il formule ainsi, au début de son mémoire :
« Je veux prouver dans cet article
« 1° Que le fleuve Mulucha est la Makta de nos jours.
« 2° Que le fleuve Molochath est le même que la Mulucha.
4. Malva > Mulucha, Molochath, étude d'un nom géographique, par M. R. de
la Biarfchère ( Bulletin rie Correspondance africaine, 1881, fascicule II, p. 436
el suiv.)
Le Mulucha ou Molochath (Ouedmakla), par M. 11. Tauxier. {Revue africaine,
n» 169, p. 42 el suiv. et a0 174, p 460 et sùiv.)
Les premiers royaumes berbères el la guerre de Jugurtha, par M. L. Rinn ,
[llerue africaine, u" 171. p. 172 et suiv. et n° 172, p. 241 et suiv.