LES PROVINCES AFRICAINES
chapitre extrait du t. v. de l'histoire romaine de th. mo m m se in
traduit par ce. pallu de lesseut et l. walter.
Vitalité du langage berbère. Nous arrivons à l'organisation
intérieure du pays. Au point de vue du langage indigène il
arriva ce qui s'était produit en Gaule pour le celtique et eu
Espagne pour libérien. Il devait d'autant plus en être ainsi
pour l'Afrique qu'une première domination étrangère y avait
précédé celle de Rome. Aussi parait-il certain que les Romains ne
comprenaient pas l'idiome indigène. Les races berbères ont eu
non seulement une langue, mais même une écriture nationale.
Mais, autant que nous pouvons en juger, il n'en a jamais été
fait usage dans le commerce officiel, du moins on ne l'a jamais
employé sur les monnaies. Les dynasties -berbères indigènes ne
s'en sont jamais servies, soit parce que dans leurs royaumes
les villes les plus importantes étaient plus phéniciennes que
libyques, soit, surtout , que la civilisation phénicienne ait
pénétré beaucoup plus avant. Cette langue a été écrite, en effet,
même avant la domination romaine ; la plus grande partie des
inscriptions votives ou funéraires en langue berbère appar-
tiennent certainement à l'Empire ; mais leur rareté prouve que
dans le cercle des possessions de Rome on en était arrivé à un
usage restreint de l'écriture. La langue indigène s'est soutenue
surtout, et c'était naturel, dans les. contrées où les Romains me
venaient pas ou venaient peu, comme le Sahara, les montagnes
du Rif marocain, les deux Kabylies. La fertile Girba (Djerba)
elle-même, l'Ile de Tripolitaine colonisée dès les premiers jours,
le siège de la fabrication de la pourpre carthaginoise, parle
I. Voir Bulkl. des Antiq. afric, loin. III, pp. 193 et 269. Tome Vf, p. 16.
chapitre extrait du t. v. de l'histoire romaine de th. mo m m se in
traduit par ce. pallu de lesseut et l. walter.
Vitalité du langage berbère. Nous arrivons à l'organisation
intérieure du pays. Au point de vue du langage indigène il
arriva ce qui s'était produit en Gaule pour le celtique et eu
Espagne pour libérien. Il devait d'autant plus en être ainsi
pour l'Afrique qu'une première domination étrangère y avait
précédé celle de Rome. Aussi parait-il certain que les Romains ne
comprenaient pas l'idiome indigène. Les races berbères ont eu
non seulement une langue, mais même une écriture nationale.
Mais, autant que nous pouvons en juger, il n'en a jamais été
fait usage dans le commerce officiel, du moins on ne l'a jamais
employé sur les monnaies. Les dynasties -berbères indigènes ne
s'en sont jamais servies, soit parce que dans leurs royaumes
les villes les plus importantes étaient plus phéniciennes que
libyques, soit, surtout , que la civilisation phénicienne ait
pénétré beaucoup plus avant. Cette langue a été écrite, en effet,
même avant la domination romaine ; la plus grande partie des
inscriptions votives ou funéraires en langue berbère appar-
tiennent certainement à l'Empire ; mais leur rareté prouve que
dans le cercle des possessions de Rome on en était arrivé à un
usage restreint de l'écriture. La langue indigène s'est soutenue
surtout, et c'était naturel, dans les. contrées où les Romains me
venaient pas ou venaient peu, comme le Sahara, les montagnes
du Rif marocain, les deux Kabylies. La fertile Girba (Djerba)
elle-même, l'Ile de Tripolitaine colonisée dès les premiers jours,
le siège de la fabrication de la pourpre carthaginoise, parle
I. Voir Bulkl. des Antiq. afric, loin. III, pp. 193 et 269. Tome Vf, p. 16.