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Revue de l'Afrique française et des antiquités africaines — 4.1886

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Fasc. 15(Janvier-Février 1886)
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Chronique
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https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0042

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CHRONIQUE

TUNISIE

Au début de cette, chronique bi-mensuelle. consacrée aux
affaires de la Tunisie, il ne paraîtra pas inutile de résumer rapi-
dement les événements de toute sorte qui se sont accomplis clans
la Régence pendant ces dernières années.

Sous le protectorat de la France, si l'indépendance diploma-
tique de la Tunisie n'existe plus, son gouvernement intérieur
subsiste presque intact. Rien n'est changé en apparence à l'orga-
nisation séculaire de la Régence. M. Cambon, d'abord ministre
résident, puis résident général (13 juin 1885), a le droit d'approu-
ver et de rendre exécutoires les décisions du bey ; mais c'est le bey
qui prend ces décisions, sous forme de décrets. Il est vrai que
tous les projets de décrets doivent passer sous les yeux du secré-
taire général et que ce secrétaire général, M. Bompard, relève
exclusivement de la résidence. Les actes publics sont donc, en
fait, inspirés ou contrôlés par la France, dès leur origine, et
promulgués par elle. En ce qui concerne les affaires françaises,
le résident général a sous ses ordres directs tous les fonction-
naires civils et militaires.

Dans toutes les villes importantes, des municipalités ont été
instituées et des taxes spéciales affectées aux dépenses urbaines.
La Tunisie fait ainsi son éducation de la vie municipale.

Des contrôleurs civils français ont été installés à La Goulette,
à Nebeul, Sousse, Sfax, au Kef et à Gafsa. Ils sont chargés de
surveiller les caïds. C'est là un embryon d'organisation pro-
vinciale.

Les finances étaient, à notre arrivée en Tunisie, dans un état
lamentable. Une commission financière internationale avait mis
le séquestre sur les principales sources du revenu public, pour
 
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