DOI Heft:
Fasc. 15(Janvier-Février 1886)
DOI Heft:Titelblatt
DOI Artikel:Wickersheimer, E.: Le canal maritime de l'océan à la Méditerranée, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0039
LE CANAL MARITIME DE L'OCÉAN A LA MÉDITERRANÉE
Dans le midi de la France, le public commence à se pré-
occuper vivement de ce grand projet, du canal « des deux
mers ». qui doit être, en quelque sorte, l'amplification du
canal du célèbre Riquet, à l'échelle du progrès moderne.
Riquet, en effet, avant de construire le canal du Languedoc,
malgré les résistances de l'administration des travaux publics
d'alors, avait rêvé de creuser le « canal des deux mers » pou-
vant recevoir les navires d'un certain tonnage.
Il s'agit aujourd'hui d'un canal ayant une profondeur suffi-
sante pour recevoir les navires de commerce et les paquebots.
Chargé, dès l'origine, de la direction des sondages en vue
d'étudier et de fixer le plafond du canal, je n'ai cessé de popu-
lariser ce projet, par la plume et par la parole, depuis plus de
sept années. Actuellement, je le soutiens, non seulement comme
ingénieur, mais encore comme député. Je serais très bref sur
les conditions techniques d'établissement du canal des deux
mers, me réservant d'y revenir dans un autre article si la
question paraît intéresser les lecteurs de la Revue, ■—• et je me
bornerai à en examiner sommairement les avantages qu'il peut
offrir à l'Algérie.
Le tracé du canal va de Bordeaux à Narbonhe.
Bordeaux a été, il y a 150 ans, le premier port du monde
et il est tombé à un rang inférieur, à cause des errements
déplorables que suit le ministère des travaux publics dans
l'aménagement de la Garonne et de la Gironde.
Narbonne a occupé un rang élevé parmi les ports de la Médi-
terranée du temps des Romains, alors que l'Aude y passait,
et avant que son cours ne se lut détourné à la suite des atté-
rissements qui se sont produits à son embouchure.
Ce canal sera à écluses, nécessairement; car on ne peut
songer à le faire à niveau, le faîte de partage des eaux entre
l'Océan et la Méditerranée ayant 200 mètres de hauteur ; ce
qui nécessiterait une tranchée ayant, à son sommet, 500 mètres
d'ouverture en gueule : dimension absolument inacceptable.'
Dans le midi de la France, le public commence à se pré-
occuper vivement de ce grand projet, du canal « des deux
mers ». qui doit être, en quelque sorte, l'amplification du
canal du célèbre Riquet, à l'échelle du progrès moderne.
Riquet, en effet, avant de construire le canal du Languedoc,
malgré les résistances de l'administration des travaux publics
d'alors, avait rêvé de creuser le « canal des deux mers » pou-
vant recevoir les navires d'un certain tonnage.
Il s'agit aujourd'hui d'un canal ayant une profondeur suffi-
sante pour recevoir les navires de commerce et les paquebots.
Chargé, dès l'origine, de la direction des sondages en vue
d'étudier et de fixer le plafond du canal, je n'ai cessé de popu-
lariser ce projet, par la plume et par la parole, depuis plus de
sept années. Actuellement, je le soutiens, non seulement comme
ingénieur, mais encore comme député. Je serais très bref sur
les conditions techniques d'établissement du canal des deux
mers, me réservant d'y revenir dans un autre article si la
question paraît intéresser les lecteurs de la Revue, ■—• et je me
bornerai à en examiner sommairement les avantages qu'il peut
offrir à l'Algérie.
Le tracé du canal va de Bordeaux à Narbonhe.
Bordeaux a été, il y a 150 ans, le premier port du monde
et il est tombé à un rang inférieur, à cause des errements
déplorables que suit le ministère des travaux publics dans
l'aménagement de la Garonne et de la Gironde.
Narbonne a occupé un rang élevé parmi les ports de la Médi-
terranée du temps des Romains, alors que l'Aude y passait,
et avant que son cours ne se lut détourné à la suite des atté-
rissements qui se sont produits à son embouchure.
Ce canal sera à écluses, nécessairement; car on ne peut
songer à le faire à niveau, le faîte de partage des eaux entre
l'Océan et la Méditerranée ayant 200 mètres de hauteur ; ce
qui nécessiterait une tranchée ayant, à son sommet, 500 mètres
d'ouverture en gueule : dimension absolument inacceptable.'