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Revue de l'Afrique française et des antiquités africaines — 4.1886

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Fasc. 15(Janvier-Février 1886)
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Pallu de Lessert, Clément: Notes d'un voyage en Afrique, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0020

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12 NOTES D'UN VOYAGE EN AFRIQUE.

toute en longueur sur le versant est de la colline et manque de
profondeur.

On peut suivre facilement le tracé de ses rues, grâce aux
premières assises des maisons et des monuments qui sont
encore debout. Malheureusement tout le reste a été détruit et
l'on n'y rencontre aucun fragment de muraille qui mérite
d'être photographié. La ville a dû souffrir beaucoup de sa
position avancée; elle a été rasée à la suite d'événements dont
il n'est resté aucun souvenir. Son sol tourmenté a gardé les
traces de ces déchirements ; on y reconnaît sans peine les restes
de fortifications élevées après coup avec les débris de l'ancienne
cité.

J'hésiterais beaucoup à assigner pour date, à ces dernières '.
l'époque byzantine. C'est un procédé dont on a abusé en Afrique.
Quand on rencontre des travaux militaires, on les qualifie volon-
tiers de forts byzantins. Nous savons cependant que de tous
temps les Romains avaient des lignes de forts sur leurs limites.
Tacite parle de ceux qu'on éleva pendant la guerre de Tacfarinas
et ce ne furent pas les seuls. Dans tous les cas, les travaux
qu'on trouve à la surface du sol de Lambiridi n'ont rien de
commun avec ceux de Thamugas, de Seriana, deSétifou de
Tebessa. Us sont plus grossiers et paraissent avoir été élevés à
la hâte, non en vue de l'occupation durable du pays, mais
pour le défendre d'un ennemi dont l'approche était imminente.

Il serait utile de revoir le plan que le commandant de la
Marre a dressé de Lambiridi1 et de le compléter par quelques
fouilles qui ne manqueraient pas de fournir des inscriptions
nouvelles. M. Poulie y a signalé les restes d'une basilique,
j'y ajouterai les fondations récemment mises au jour d'un petit
temple demi circulaire, placé sur la voie romaine entre les
ruines et la ferme de Choba, appartenant actuellement au
capitaine Ben Driss. Dans la plaine, du côté du chemin de
fer, au milieu d'un amoncellement de ruines, il y a deux
statues en pierre, de grandeur naturelle, auxquelles il ne
manque que la tête. Non loin de là, j'ai vu, gisant également à

i. De la Marre, Recherches sur l'anc. ville de Lambèse. Je n'avais malheu-
reusement pas ce plan sous les yeux.
 
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