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Revue de l'Afrique française et des antiquités africaines — 4.1886

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Fasc. 15(Janvier-Février 1886)
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Mommsen, Theodor; Pallu de Lessert, Clément [Übers.]; Walter, Lucien [Übers.]: Les provinces africaines, [3]: chapitre extrait du T. V. de l'Histoire romaine de Th. Mommsen traduit par Cl. Pallu de Lessert
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https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0033

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LES PROVINCES AFRICAINES. ~d

pour l'Empire, mais qui occasionnait à des provinces riches et
paisibles un manque de sécurité perpétuel et des désastres
souvent terribles.

Les régions civilisées de l'Afrique paraissent avoir moins
souffert des incursions maures, vraisemblablement parce que
le quartier général de Numidie fut placé sur les frontières
mêmes de la Maurétanie, et parce que les solides garnisons
établies sur la côte ouest de l'Aurès firent leur devoir. Mais avec
la décadence générale de la puissance de l'Empire, au troisième
siècle, commença aussi l'invasion. La guerre dite des cinq nations,
qui éclata aux temps de Gallien , et à cause de laquelle, vingt
ans plus tard, l'empereur Maximien vint en personne en Afrique, '
s'étendit des tribus situées de l'autre côté des Chotts jusqu'aux
frontières de la Numidie et de la Maurétanie ; elle atteignit
notamment les villes de la Maurétanie orientale et de la
Numidie occidentale, comme par exemple Auzia et Mileu1 :

1 Les inscriptions lapidaires nous apprennent plus sur ce point que les
sèches narrations de Victor et d'Eutrope. (C. I. L., 2615, 8836, 904S, 9047.)
D'après cela on peut suivre les Quinquegentiens de Gallien .jusqu'à Dioclctien.
Le début vient des Baquates, désignés sous le nom de Transtagnenses et qui
doivent avoir habité au delà des Chotts. Quatre rois s'unissent pour une
attaque commune. L'adversaire le plus redoutable est Faraxen avec ses
ijeMiles fraxincnses. Des villes comme Mileu, en Numidie, situées non loin
de Cirta, et Auzia dans la Césarienne, sont attaquées et les habitants doivent
en grande partie se défendre eux-mêmes contre l'ennemi. A la fin de la
guerre, Maximin établit à Thubusuctu, non loin de Saldae, de grands maga-
sins. Ces récits épars donnent dans une certaine mesure un aperçu des faits
qui se déroulèrent alors.

(.4. suivre.)
 
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