LES CHEMINS DE FER ALGÉRIENS * 1
sont-elles portées vers l'est et l'ouest de la colonie à l'exclusion
du centre? C'est ce qu'il serait intéressant de rechercher. Nous
voulons nous borner à faire ressortir que cette répartition ne
trouve sa justification à aucun 'point de vue et que le moment
est venu de faire cesser un état de choses préjudiciable aussi
bien au point de vue général qu'au point de vue plus particulier
du département d'Alger.
L'orographie générale des trois provinces n'est pas tellement
différente, la constitution géologique elle-même est assez uni-
forme pour que l'on puisse affirmer que l'accès du haut plateau
d'Alger ne rencontrera pas de difficultés supérieures à celles de la
pénétration dans l'intérieur de la province de Constantine.
De Blidah à Médéa, la ligne peut être considérée comme l'équi-
valent de celle de Philippeville à Constantine. Bône au Kroubs
est comparable à la ligne d'Alger à Berrouaghia par les Trembles;
Bougie-Béni-Mansour-Sétif aurait son équivalent dans la ligne
Alger-Atïreville-Boghari-Berrouaghia, tronçon du grand central.
La même comparaison pourrait être établie avec les lignes
d'Oran, sans qu'il fût possible de rencontrer des difficultés plus
grandes au centre que dans l'ouest.
La province d'Alger n'est pas moins fertile que les deux
autres. Elle tient certainement la tête pour plusieurs cultures, et
grâce à une répartition plus égale des pluies, elle donne dans
son ensemble des rendements moyens supérieurs.
La population ! Il est certain que les villages y sont plus nom-
breux que dans chacune des deux autres. L'élément français y
est double. La population européenne totale y est.plus élevée que
dans chacune des provinces voisines.
Les chemins de fer qu'elle possède donnent une recette kilo-
métrique suffisante pour faire face à la garantie d'intérêt et aux
frais d'exploitation. C'est au profit exclusif de Constantine et
d'Oran que fonctionne la garantie d'intérêt inscrite au budget
de l'Etat, soit 10,711,827 fr., déduction faite de 2,988,173 fr.
pour les chemins tunisiens.
Il faut chercher ailleurs que dans des circonstances topogra-
phiques ou économiques l'explication d'un pareil délaissement.
On la trouverait certainement en étudiant les influences locales
et politiques, etc.
sont-elles portées vers l'est et l'ouest de la colonie à l'exclusion
du centre? C'est ce qu'il serait intéressant de rechercher. Nous
voulons nous borner à faire ressortir que cette répartition ne
trouve sa justification à aucun 'point de vue et que le moment
est venu de faire cesser un état de choses préjudiciable aussi
bien au point de vue général qu'au point de vue plus particulier
du département d'Alger.
L'orographie générale des trois provinces n'est pas tellement
différente, la constitution géologique elle-même est assez uni-
forme pour que l'on puisse affirmer que l'accès du haut plateau
d'Alger ne rencontrera pas de difficultés supérieures à celles de la
pénétration dans l'intérieur de la province de Constantine.
De Blidah à Médéa, la ligne peut être considérée comme l'équi-
valent de celle de Philippeville à Constantine. Bône au Kroubs
est comparable à la ligne d'Alger à Berrouaghia par les Trembles;
Bougie-Béni-Mansour-Sétif aurait son équivalent dans la ligne
Alger-Atïreville-Boghari-Berrouaghia, tronçon du grand central.
La même comparaison pourrait être établie avec les lignes
d'Oran, sans qu'il fût possible de rencontrer des difficultés plus
grandes au centre que dans l'ouest.
La province d'Alger n'est pas moins fertile que les deux
autres. Elle tient certainement la tête pour plusieurs cultures, et
grâce à une répartition plus égale des pluies, elle donne dans
son ensemble des rendements moyens supérieurs.
La population ! Il est certain que les villages y sont plus nom-
breux que dans chacune des deux autres. L'élément français y
est double. La population européenne totale y est.plus élevée que
dans chacune des provinces voisines.
Les chemins de fer qu'elle possède donnent une recette kilo-
métrique suffisante pour faire face à la garantie d'intérêt et aux
frais d'exploitation. C'est au profit exclusif de Constantine et
d'Oran que fonctionne la garantie d'intérêt inscrite au budget
de l'Etat, soit 10,711,827 fr., déduction faite de 2,988,173 fr.
pour les chemins tunisiens.
Il faut chercher ailleurs que dans des circonstances topogra-
phiques ou économiques l'explication d'un pareil délaissement.
On la trouverait certainement en étudiant les influences locales
et politiques, etc.