Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue de l'Afrique française et des antiquités africaines — 4.1886

DOI Heft:
Fasc. 17 (Mai-Juin 1886)
DOI Heft:
Fasc. 18 (Juillet-Aout 1886)
DOI Artikel:
Chronique
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.19137#0303

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
TUNISIE. 273

La guerre finie, son devoir est de s'effacer derrière l'autorité
civile. Les bureaux arabes eux-mêmes ont été souvent calomnies ;
ils eurent leur âge héroïque, ils rendirent d'éclatants services
dans la lutte contre Abd-el-Kacler ; ils ne se sont corrompus que
lejour où ils ont cessé d'être utiles.

Dans la Tunisie actuelle, il n'y a plus de places pour des
bureaux arabes, quel que soit leur nom; il suffit de garnisons
solidement établies sur divers points du territoire : Zarzis et la
frontière de l'Oued Magta, ignorées jusqu'à ce jour sont au
nombre de ces points. Que l'armée, que notre brave armée
occupe donc Zarzis et l'Oued Magta ; qu'elle y fasse bonne
garde, mais qu'elle ne songe plus à y gouverner. Est-ce en un
sens favorable à l'application de ces principes qu'il faut inter-
prêter le déplacement du commandant Coyne, chef du service
des renseignements à la résidence ? C'est ce que l'avenir seul
nous apprendra.

Après la question militaire, la question commerciale. Celle-
ci préoccupe très vivement l'opinion, surtout depuis quelques
semaines.

On connaît le régime douanier de la Régence : on le dirait
imaginé tout exprès pour entraver l'importation des produits
français en Tunisie et pour décourager l'exportation des produits
tunisiens en France.

A l'importation, la France n'a aucun avantage sur les autres
puissances. Peu importe qu'elle ait conquis le pays, qu'elle y
ait dépensé de 250 à 300 millions, sans parler de la santé et
de la vie de ses soldats, qu'elle y exerce un protectorat peu
coûteux, grâce à M. Cambon, mais pourtant onéreux. Elle est
traitée sur le pied d'égalité absolue avec ses rivales, l'Angle-
terre, l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne. Ses produits y acquittent
les mêmes droits que les produits étrangers, et ces droits sont à
peu près uniformément fixés à 8 0/0 sur la valeur des marchan-
dises. En effet, lors de la conquête, elle s'est engagée par le
traité du Bardo à maintenir en vigueur toutes les conventions
commerciales signées par le bey avec les puissances. Suivant la
coutume, elle se trouvait sans doute assez riche pour payer sa
gloire.

A l'exportation, c'est bien pis. Tandis que les produits algé-
 
Annotationen