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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
comme-, par exemple, des victimes à l'autel (cependant, on n'avait pas coutume d'en
vouer 19,000 à la fois, cf. Meh. Kàp.), des pierres à un édifice, etc. S'il s'agissait
d'argent, nous aurions vraisemblablement rencontré un déterminatif
De toute manière, le nom des objets dénombrés doit suivre, comme de coutume,
leur chiffre, et nous devons le chercher dans la ligne 7, kapi. Il n'est pas moins nécessaire
d'y trouver un verbe parallèlement à su-u-ni, c'est-à-dire is-ti-ni, qui n'aurait pas ici
son acception accoutumée.
Les idées se suivraient ainsi : « Aux Haldis, grands, Sardur, fils d'Argïstis, a fait
un nîri et y a affecté 19,340 kapi. »
XIX. Cylindre cachet. — Le cylindre suivant, qui m'a été communiqué par
Mgr Altmayer, O. P.. délégué apostolique de Mésopotamie, provient du pays d'Orfa.
C'est un cylindre parlant. Tous les cylindres votifs ou talismans étaient censés prier la
divinité oour celui qui l es portait, en rappelant constamment aux dieux les invocations ou
les dédicaces qui y étaient gravées. Le cylindre WAI, IV, 35, 2, déchiffré par Amiaud,
ZA., t. II. p. 292, s'appelait : « Que mon roi vive [dans la joie] de son cœur ! » Ce nou-
veau cylindre, unique en son genre, dans un discours direct, prie pour lui-même.
-! <T^ KTT
Br8 <ïïî & -ÏÏ<T HT £*ï HT
A-na sa e-zi-ni Arad US-KU-DA A celui pour qui Arad US-KU-DA m'a
gravé (?)
i-na qatu sa a-ra-am-mu dans la main que j'aime,
ilu li-ti-ra-an-ni que Dieu me conserve,
Kunuk I-ri-ba (an) Nin-ip moi cachet d'Iriba-Ninip,
5 mâr (an) BIL uballit. fils de BIL-uballit !
XX. — A Mossoul, je rencontrai une petite idole en albâtre, du type caucasique,
les cheveux longs ramenés en arrière depuis le front, en forme de statuette accroupie,
tenant des deux mains comme un rouleau déployé où on lit :
I v a —TT<T
Busu mât Kirrihibiza.
Propriété du pays de Kirrihibiza.
NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
comme-, par exemple, des victimes à l'autel (cependant, on n'avait pas coutume d'en
vouer 19,000 à la fois, cf. Meh. Kàp.), des pierres à un édifice, etc. S'il s'agissait
d'argent, nous aurions vraisemblablement rencontré un déterminatif
De toute manière, le nom des objets dénombrés doit suivre, comme de coutume,
leur chiffre, et nous devons le chercher dans la ligne 7, kapi. Il n'est pas moins nécessaire
d'y trouver un verbe parallèlement à su-u-ni, c'est-à-dire is-ti-ni, qui n'aurait pas ici
son acception accoutumée.
Les idées se suivraient ainsi : « Aux Haldis, grands, Sardur, fils d'Argïstis, a fait
un nîri et y a affecté 19,340 kapi. »
XIX. Cylindre cachet. — Le cylindre suivant, qui m'a été communiqué par
Mgr Altmayer, O. P.. délégué apostolique de Mésopotamie, provient du pays d'Orfa.
C'est un cylindre parlant. Tous les cylindres votifs ou talismans étaient censés prier la
divinité oour celui qui l es portait, en rappelant constamment aux dieux les invocations ou
les dédicaces qui y étaient gravées. Le cylindre WAI, IV, 35, 2, déchiffré par Amiaud,
ZA., t. II. p. 292, s'appelait : « Que mon roi vive [dans la joie] de son cœur ! » Ce nou-
veau cylindre, unique en son genre, dans un discours direct, prie pour lui-même.
-! <T^ KTT
Br8 <ïïî & -ÏÏ<T HT £*ï HT
A-na sa e-zi-ni Arad US-KU-DA A celui pour qui Arad US-KU-DA m'a
gravé (?)
i-na qatu sa a-ra-am-mu dans la main que j'aime,
ilu li-ti-ra-an-ni que Dieu me conserve,
Kunuk I-ri-ba (an) Nin-ip moi cachet d'Iriba-Ninip,
5 mâr (an) BIL uballit. fils de BIL-uballit !
XX. — A Mossoul, je rencontrai une petite idole en albâtre, du type caucasique,
les cheveux longs ramenés en arrière depuis le front, en forme de statuette accroupie,
tenant des deux mains comme un rouleau déployé où on lit :
I v a —TT<T
Busu mât Kirrihibiza.
Propriété du pays de Kirrihibiza.