NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
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XXI. Un cylindreperso-araméen. — L'inscription est araméenne, le dessin perse.
Au centre, une porte cintrée, grillée en losanges, et aux rebords rayonnants. Est-ce la
porte du Soleil levant ? Au-dessus, le buste d'Ormuzd, fixé dans le disque aux appendices
ornithomorphes. La tête du dieu à longue chevelure et à longue barbe est coiffée du
cylindre aux bords supérieurs légèrement évasés (absolument identique à la coiffure des
prêtres syriens modernes) et surmonté d'un croissant. Symétriquement, de chaque côté,
sur les ailes, une tête barbue, à tiare arrondie, est tournée vers le dieu. Aux extrémités
du tableau, de chaque côté se tient un personnage tourné vers le dieu et en fonction
d'adoration. L'un d'eux, coiffé comme le dieu, est debout sur un autre croissant plus
grand, à la manière de la Vierge dans l'iconographie chrétienne; l'autre, à tiare ar-
rondie, a devant lui le symbole d'une étoile à huit rayons.
L'inscription araméenne court de bas en haut, dans la partie libre du champ :
! H^j'i I I c'est~à-dire ^bbnaîbvb, où la première lettre est bien la préposition
l L°l/ d'attribution ; Malki, d'autre part, n'offre pas de difficultés. Il n'en
y est pas de même de noibv (alonsali, qui n'offre aucun sens. Ce cylindre
appartient à l'évêque chaldéen de Djézirèh.
XXII. L'inscription d'Asaraddon du tunnel de Negoub. — Ce texte fut découvert
par Layard (Nineveh and its Remains, t. I, p. 80 ; t. II, p. 199) et publié, dans l'ori-
ginal, à la planche XXXV de son Recueil de Textes, — de telle manière, toutefois,
qu'il est impossible d'en déchiffrer une ligne, voire quelques mots, et de dire même
vaguement à quel genre d'inscription on a affaire. Mùrclter et Delitzsch (Geschichte
Babyloniens und Assyriens, § 82) l'ont attribué à Sennachérib; G. Smith (À. Z., 1869,
p. 93), avec raison, à Asaraddon.
L'original n'est pas à Londres, comme Ta cru Bezold {Lit., p. 107, n), mais à la
Mission dominicaine de Mossoul, où je l'ai vu (1894). Seulement, une tranche en a été
sciée perpendiculairement aux lignes1, en coupant les noms Adasi, Asurnasirapal,
Kal-hi, par le milieu. Le texte, maintenant tronqué par le haut, le bas et les deux côtés,
devait être assez considérable autrefois, et relatait les travaux de reconstruction du
tunnel et du canal qui amenaient les eaux du Zab â Kalah.
i -Èf -<T< ^ BBS -ITA «4
M
m ^ « I « v -V TH & «I « v -V <r"
m
1. Cf. Layard, Nineceh and its Remains, t. I, p. 81.
recueil, xvii. 11
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XXI. Un cylindreperso-araméen. — L'inscription est araméenne, le dessin perse.
Au centre, une porte cintrée, grillée en losanges, et aux rebords rayonnants. Est-ce la
porte du Soleil levant ? Au-dessus, le buste d'Ormuzd, fixé dans le disque aux appendices
ornithomorphes. La tête du dieu à longue chevelure et à longue barbe est coiffée du
cylindre aux bords supérieurs légèrement évasés (absolument identique à la coiffure des
prêtres syriens modernes) et surmonté d'un croissant. Symétriquement, de chaque côté,
sur les ailes, une tête barbue, à tiare arrondie, est tournée vers le dieu. Aux extrémités
du tableau, de chaque côté se tient un personnage tourné vers le dieu et en fonction
d'adoration. L'un d'eux, coiffé comme le dieu, est debout sur un autre croissant plus
grand, à la manière de la Vierge dans l'iconographie chrétienne; l'autre, à tiare ar-
rondie, a devant lui le symbole d'une étoile à huit rayons.
L'inscription araméenne court de bas en haut, dans la partie libre du champ :
! H^j'i I I c'est~à-dire ^bbnaîbvb, où la première lettre est bien la préposition
l L°l/ d'attribution ; Malki, d'autre part, n'offre pas de difficultés. Il n'en
y est pas de même de noibv (alonsali, qui n'offre aucun sens. Ce cylindre
appartient à l'évêque chaldéen de Djézirèh.
XXII. L'inscription d'Asaraddon du tunnel de Negoub. — Ce texte fut découvert
par Layard (Nineveh and its Remains, t. I, p. 80 ; t. II, p. 199) et publié, dans l'ori-
ginal, à la planche XXXV de son Recueil de Textes, — de telle manière, toutefois,
qu'il est impossible d'en déchiffrer une ligne, voire quelques mots, et de dire même
vaguement à quel genre d'inscription on a affaire. Mùrclter et Delitzsch (Geschichte
Babyloniens und Assyriens, § 82) l'ont attribué à Sennachérib; G. Smith (À. Z., 1869,
p. 93), avec raison, à Asaraddon.
L'original n'est pas à Londres, comme Ta cru Bezold {Lit., p. 107, n), mais à la
Mission dominicaine de Mossoul, où je l'ai vu (1894). Seulement, une tranche en a été
sciée perpendiculairement aux lignes1, en coupant les noms Adasi, Asurnasirapal,
Kal-hi, par le milieu. Le texte, maintenant tronqué par le haut, le bas et les deux côtés,
devait être assez considérable autrefois, et relatait les travaux de reconstruction du
tunnel et du canal qui amenaient les eaux du Zab â Kalah.
i -Èf -<T< ^ BBS -ITA «4
M
m ^ « I « v -V TH & «I « v -V <r"
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1. Cf. Layard, Nineceh and its Remains, t. I, p. 81.
recueil, xvii. 11