STÈLE DE L'AN III D'AMASIS
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b
« L'an III, mois de Payni, sous la Majesté de l'Horus-soleil établissant la Vérité,
roi du Midi et du Nord, maître des diadèmes, fils de Neith, resserrant les deux terres,
Horus d'or choisi par les dieux, Khnum-ab-rà, fils du soleil, de son flanc, Aahmès, fils
de Neith, l'aimé de Khnoum, seigneur d'Éléphantine et d'Hathor de Djême, donnant
toute vie, stabilité et tranquillité, comme Râ, à toujours! (L. 2) Le dieu bon agissant
de son bras, le très-puissant dont les prévisions s'accomplissent et témoignent de son
mérite, chacun vit en le voyant semblable au soleil à l'horizon. Sa Majesté était au
Conseil, à s'occuper des destinées de la terre entière; on vint dire à Sa Majesté :
« Apriès (1. 3) est (parti), il (guide) les vaisseaux qui (ont passé). Des Grecs dont on ne
sait le nombre parcourent le Nord, c'est comme s'il n'y avait pas de maître pour gou-
verner; il les a appelés, eux l'ont (accueilli). Le roi leur avait assigné une résidence
(1. 4) dans le Pehu An : ils infestent l'Égypte en son étendue, ils atteignent Sekhet-
Mafek, tout ce qui est en ton eau s'enfuit d'eux. »
» Sa Majesté fit rassembler là les amis royaux et les hommes disponibles, leur
faisant apprendre l'événement rapporté à Sa Majesté. (L. 5) Sa Majesté fit ce discours :
« De votre temps, combattant sous sa direction, clans chaque bataille qu'il a déclarée
en son habileté il a fait décimer ses compagnons. Rappelez-vous ce qui est arrivé;
n'est-ce pas à cause de lui qu'on alla (au malheur) pour cela? Dieu vous appelle ! (L. 6) Ne
seront1 pas vigoureux dans le combat les bras cle ceux qui s'opposent à qui est en son
eau; la terreur sera devant Sa Majesté, le débarrassant quand est fait combat de ceux
1. Pour éviter les amphibologies, je mets au pluriel ce qui se rapporte aux ennemis, bien que dans le
texte tout soit au singulier, paraissant se rapporter plus spécialement à Apriès, considéré comme chef des
étrangers.
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« L'an III, mois de Payni, sous la Majesté de l'Horus-soleil établissant la Vérité,
roi du Midi et du Nord, maître des diadèmes, fils de Neith, resserrant les deux terres,
Horus d'or choisi par les dieux, Khnum-ab-rà, fils du soleil, de son flanc, Aahmès, fils
de Neith, l'aimé de Khnoum, seigneur d'Éléphantine et d'Hathor de Djême, donnant
toute vie, stabilité et tranquillité, comme Râ, à toujours! (L. 2) Le dieu bon agissant
de son bras, le très-puissant dont les prévisions s'accomplissent et témoignent de son
mérite, chacun vit en le voyant semblable au soleil à l'horizon. Sa Majesté était au
Conseil, à s'occuper des destinées de la terre entière; on vint dire à Sa Majesté :
« Apriès (1. 3) est (parti), il (guide) les vaisseaux qui (ont passé). Des Grecs dont on ne
sait le nombre parcourent le Nord, c'est comme s'il n'y avait pas de maître pour gou-
verner; il les a appelés, eux l'ont (accueilli). Le roi leur avait assigné une résidence
(1. 4) dans le Pehu An : ils infestent l'Égypte en son étendue, ils atteignent Sekhet-
Mafek, tout ce qui est en ton eau s'enfuit d'eux. »
» Sa Majesté fit rassembler là les amis royaux et les hommes disponibles, leur
faisant apprendre l'événement rapporté à Sa Majesté. (L. 5) Sa Majesté fit ce discours :
« De votre temps, combattant sous sa direction, clans chaque bataille qu'il a déclarée
en son habileté il a fait décimer ses compagnons. Rappelez-vous ce qui est arrivé;
n'est-ce pas à cause de lui qu'on alla (au malheur) pour cela? Dieu vous appelle ! (L. 6) Ne
seront1 pas vigoureux dans le combat les bras cle ceux qui s'opposent à qui est en son
eau; la terreur sera devant Sa Majesté, le débarrassant quand est fait combat de ceux
1. Pour éviter les amphibologies, je mets au pluriel ce qui se rapporte aux ennemis, bien que dans le
texte tout soit au singulier, paraissant se rapporter plus spécialement à Apriès, considéré comme chef des
étrangers.