Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 22.1900

DOI issue:
Nr. 1-3
DOI article:
Daressy, Georges: Stèle de l'an III d'Amasis
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12425#0020

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
8

STÈLE DE L'AN III D'AMASIS

kilomètres de Kherbeta (Andropolis) ; mais cette hypothèse ne va pas sans soulever
plusieurs questions.

Dans une étude parue il y a quelques années1 pour supprimer plusieurs difficultés
d'interprétation, je supposai que le fleuve Taly ne coïncidait pas dans tout son parcours
avec la branche actuelle de Rosette; le grand fleuve, ou Agathodémon, faisait un coude
vers l'ouest, et ce n'est qu'entre Naucratis et Hermopolis que se serait détaché le Taly;
Sais aurait été sur un canal secondaire qui n'aurait pris que plus tard l'importance qu'a
maintenant la branche de Rosette. Plusieurs raisons m'avaient poussé à émettre cette
hypothèse. D'abord, la réunion de Sais et de Naucratis en un seul siège épiscopal ; puis,
l'étendue restreinte qu'aurait le nome saïte limité à l'ouest par la branche de Rosette;
le texte de Strabon disant que les Milésiens partent de leur camp de la bouche Bolbitine
et remontent le fleuve avec leurs vaisseaux jusque dans le nome Saite, où ils fondent
Naucratis : il me semblait que la flotte grecque avait dû suivre un grand bras du fleuve
et non s'engager dans de petits canaux où elle pouvait être facilement détruite; le
même auteur disant que Naucratis est au-dessus de Schedia, je reconnaissais ce pont à
El-Gedia près de Rosette; enfin, près d'Atfeh, se trouve un village de Deirout, qui,
ainsi que les autres pays du même nom, pouvait marquer un ancien site de Tepuvr, une
bifurcation du Nil, et aurait été à l'endroit où le canal de Sais rejoignait le Taly.

La grande probabilité que le Pehu ân correspond à Naucratis doit l'emporter sur
les hypothèses : quel qu'ait été le cours de l'Agathodémon et du Taly à cette époque,
Naucratis faisait partie du nome Andropolite et non du nome Saïte; les motifs que j'al-
léguais pour reporter les limites du nome Saïte jusqu'à Naucratis perdent leur valeur,
et la description de Strabon doit être considérée comme inexacte ou incomplète.

Il est, je crois, possible de déterminer la position du jjjjj^ © qu'atteignaient

les bandes ennemies. Une des plus anciennes Hathors locales de l'Egypte est dite maî-
tresse de Mafek. De ce que cette Hathor était adorée au Sinaï, on en a, je crois, conclu
trop rapidement que ce sanctuaire était au milieu des mines de turquoises. Sur l'autel
circulaire de Turin, ^ ^v37^\ *7T® figure parmi les divinités de l'Ouest; sur la stèle

. I—l r^r-□ G_c

de Karnak relative au douaire de Nitocris, on voit C\ 0°c© citée à côté de Sais,
n i a a a { ...... .

Buto, et _,000 (Kom el-Hisn?), ce qui rejette cette localité à l'occident du Delta.

Enfin, parmi les monuments trouvés à Terranéh2, au Kom abou-Billouh, une inscrip-

■^0

tion (p. 62) parle de g "J" js^. ©' ^ans une seconc^e (P^- 30)> il est éga-

lement question des prêtres et habitants de jj^? ©' ^e su*s ^ou^ disposé à voir
Mafek clans cette ville de Terranéh, qui a laissé des ruines considérables et le Sekhet
Mafek dans la région avoisinante.

Amasis réunit immédiatement son armée; il excite les Égyptiens contre Apriès en
rappelant leurs vieilles rancunes, ressuscitant l'accusation d'avoir volontairement fait
périr l'armée égyptienne en l'envoyant en Cyrénaïque et qui s'enracina si bien que
l'écho en parvint à Hérodote. Il est à remarquer que dans tout le texte le nom d'Apriès
ne reparaît pas, il est désigné par un simple pronom. Après s'être assuré de la fidélité
de son armée, Amasis se met en route pour rejoindre son adversaire. A la dixième

1. « Les grandes villes d'Égypte à l'époque copte », dans la Reçue archéologique, année 1894.

2. E. E. F., 7" volume, Mound of the Jew.
 
Annotationen