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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 36.1992

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Kalinowska, Janina: Mysterium septiformis Ecclesiae
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https://doi.org/10.11588/diglit.19644#0071

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L'AMÉNAGEMENT DES INTÉRIEURS DES ÉGLISES

Le principe du sept apocalyptique ne s'est pas arrêté au groupement des églises. Il s'est
accentué même dans les intérieurs, avant tout dans ceux des églises épiscopales et abbatiales.

Déjà Constantin le Grand a offert à la basilique du Sauveur au Latran sept autels, sept
chandeliers, sept patènes, sept „scifos". Le baptistère au Latran a reçu sept cerfs d'argent (L.P.
I, 172).

L'usage d'introduire sept autels secondaires dans les églises du rang supérieur (en général
dédiées au Sauveur) n'est attesté hors de Rome que pour le VIIIe et IXe siècles. En 772
Charlemagne a offert à l'église du Sauveur de l'abbaye bénédictine d'Aniane: sept autels,
sept candélabres, sept lampes32 (analogie frappante avec la donation de Constantin au
Latran) — et sept candélabres à la basilique de Saint-Dénis (au XIIe s. Suger les remplaça par
sept nouveaux)33. Angilbert, abbé du couvent bénédictin à Centula a introduit (vers 800) sept
autels de stations dans l'église du Sauveur34. En 878 le pape Jean VIII consacra
solennellement sept autels dans l'église du Sauveur de l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre
à Flavigny35; la participation du pape et de dix-huit évêques à cette cérémonie témoigne de la
grande distinction du couvent.

A Rome, à Aniane, à Centula et à Flavigny en plus des sept autels existait un maître-autel.

L'usage d'installer sept autels a été poursuivi par l'Eglise aux siècles postérieurs.

Au XVIIe et XVIIIe s. il y avait sept autels dits les „Stations Romaines" dans huit églises de
Cracovie y compris la cathédrale. Ils étaient munis de l'inscription: „Altare unum ex septem
privillegiatum", „Altare unum ex septem" ou „Altare stationum". A Brugge, la nouvelle
abbaye bénédictine (1901—1907), dite „Zevenkerken" („Septćglises") comporte sept autels,
dédiés, comme „le sette chiese di Roma": Saint-Pierre (et Saint-Andrée), Saint-Paul,
Saint-Jean, Saint-Laurent, Sainte-Croix, Sainte-Marie et Saint-Sébastien. La description
contemporaine de l'église de Zevenkerken explique qu'on s'est inspiré de l'église de S.
Stefano de Bologne, où les sept sanctuaires portent les noms des „sept grandes basiliques de
Rome"37.

LA LITURGIE

Au cours du Ie millénaire les lectures apocalyptiques constituaient un élément important
de la liturgie pascale latine38. Au commencement jusqu'au VIIe s. (?) on lisait toute
l'Apocalypse. Au VIIe s., les choix spéciaux de certains textes apocalyptiques ont été rédigés.
Ils sont attestés par le Liber comicus (VIIe s.) pour la liturgie mozarabe et par le Lectionnaire
de Luxeuil (VIIe—VIIIe s.) pour la liturgie gallicane39.

D'après le Liber comicus, le Samedi Saint et le Dimanche de la Résurrection (jours si

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