UNE EXPOSITION DOCUMENTAIRE
EN PENSYLVANIE
e Nouveau Monde est bien plus riche
en trésors artistiques que ne le sup-
posent ceux-là mêmes qui ont le plus
à cœur le développement de l’art dans
ce pays. L’exposition qui a eu lieu
récemment à Bryn Mawr College
(Pensylvanie) était destinée à donner
une idée de ces richesses; elle a par-
faitement réussi. L’idée était origi-
nale, mais assez difficile à réaliser. Il
s’agissait, dans l'intention des orga-
nisateurs, de rassembler les reproduc-
tions des plus belles peintures de toutes les époques éparses dans les
collections des Etats-Unis et du Canada. Un reconnut bientôt qu’avec
le peu de temps dont on disposait, les Etats à l’Est du Mississipi el
la période antérieure à l’an 1700 fourniraient seuls les matériaux
dont on pouvait avantageusement faire usage. Même dans ces limites
restreintes, l’exposition devait forcément être incomplète ; les
membres de la section de l’Histoire de l’art et de l’archéologie clas-
sique, qui l’ont conçue et organisée, s’en sont bien rendu compte.
On n’eut pas de reproductions des Rembrandt de M. Havemeyer; on
n’en put obtenir de quelques-unes des meilleures toiles appartenant
à M. Johnson, à M. Plaît et à la Société historique de New York; et
il y eut encore d’autres lacunes.
Le Collège de Bryn Mawr est situé dans un centre artistique : à
Philadelphie même se trouvent les collections Johnson, Widener,
Elkins, qui deviendront un jour, assure-t-on, la propriété delà ville,
I. — 4e PÉRIODE. 23
EN PENSYLVANIE
e Nouveau Monde est bien plus riche
en trésors artistiques que ne le sup-
posent ceux-là mêmes qui ont le plus
à cœur le développement de l’art dans
ce pays. L’exposition qui a eu lieu
récemment à Bryn Mawr College
(Pensylvanie) était destinée à donner
une idée de ces richesses; elle a par-
faitement réussi. L’idée était origi-
nale, mais assez difficile à réaliser. Il
s’agissait, dans l'intention des orga-
nisateurs, de rassembler les reproduc-
tions des plus belles peintures de toutes les époques éparses dans les
collections des Etats-Unis et du Canada. Un reconnut bientôt qu’avec
le peu de temps dont on disposait, les Etats à l’Est du Mississipi el
la période antérieure à l’an 1700 fourniraient seuls les matériaux
dont on pouvait avantageusement faire usage. Même dans ces limites
restreintes, l’exposition devait forcément être incomplète ; les
membres de la section de l’Histoire de l’art et de l’archéologie clas-
sique, qui l’ont conçue et organisée, s’en sont bien rendu compte.
On n’eut pas de reproductions des Rembrandt de M. Havemeyer; on
n’en put obtenir de quelques-unes des meilleures toiles appartenant
à M. Johnson, à M. Plaît et à la Société historique de New York; et
il y eut encore d’autres lacunes.
Le Collège de Bryn Mawr est situé dans un centre artistique : à
Philadelphie même se trouvent les collections Johnson, Widener,
Elkins, qui deviendront un jour, assure-t-on, la propriété delà ville,
I. — 4e PÉRIODE. 23