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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 6
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Ritter, William: Ludwig von Hofmann
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0462

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FRAGMENT D'UNE DÉCORATION, PAR M. L. VON HO FM ANN

LUDWIG VON HOFMANN

Yoici le seul artiste allemand dont l’œuvre ait plus un air de
bonheur que de labeur, et semble un jeu supérieur de L’esprit
au lieu qu’une diflicultueuse algèbre, doublée d’une chimie
souvent rébarbative. La joie nietzschéenne et forcée des artistes de
la « Scholle » est bien plus volonté que spontanéité. Ici rien de pareil.
La joie des sens reprend ses droits, en même temps que les siens
le bien-être d’une contemplation enjouée et sans fatigue. Chaque
page est réussie plus ou moins, mais trouvée avant même que
d’avoir été cherchée. Il n’y a plus problème philosophique, esthé-
tique, ni même technique; il y a simplement efflorescence printa-
nière. La fraîcheur de la vie et des impressions qu’elle fait naître
n’est pas réduite en recettes. Ludwig von Hofmann est l’un des
rares, des très rares qui, dans son pays, représente ou imagine des
spectacles qui lui ont plu, ou tels qu’ils lui auraient plu dans la
nature, uniquement pour prolonger ou créer le plaisir et point du
tout parce qu’il sait à quelle formule ou rubrique ils ressortissent
et de quelle façon les « expérimenter ». Exercer une activité scien-
tifique, ce tourment dans tous les domaines de tant d’artistes péni-
blement constructeurs, semble lui avoir toujours été épargné, tant
l’art apparaît chez lui un don. De la série si nombreuse de ses pro-
jets et esquisses, car ses grandes réalisations mêmes en conservent

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