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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 2
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Clouzot, Henri: La tradition du papier peint en France au XVIIe et au XVIIIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0142

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DESSUS DE PORTE IMPRIMÉ CHEZ ARTHUR ET ROBERT VERS 1786
(Collection de M. Ch. Follot.)

LA TRADITION DU PAPIER PEINT EN FRANCE

AU XVIIe ET AU XVIIIe SIÈCLE

Vers la fin du xvne siècle, le papier peint fit sa très timide
entrée dans l'art décoratif français. L'invention, à vrai
dire, n’était pas nouvelle. Depuis un siècle, et peut-être
davantage, on connaissait l'emploi du papier plus ou moins décoré
pour garnir les murs : un arrêt de 1597 atteste l’existence de
« fabricants de papiers destinés à faire des tapisseries et autres
ornements ». Mais les modestes graveurs sur bois qui se livraient
à ce genre d’industrie n’étaient rien moins que des artistes. Us
se contentaient de dessins rudimentaires : damiers, rayures,
mosaïques, compartiments, fleurettes, grossièrement gravés au trait
et imprimés en noir sur papier de petit format. Les feuilles étaient
enluminées au patron en couleurs à la détrempe, et vendues par
mains (vingt-cinq feuilles) aux campagnards et aux boutiquiers,
qui en tapissaient leurs échoppes. Le dessin « à rapport » — c’est-à-
dire se poursuivant et se raccordant d’une feuille sur l’autre, de
façon à produire, après assemblage, un dessin ininterrompu, -—
était, semble-t-il, tout à fait inconnu des « dominoliers » (ainsi se
nommaient ces premiers industriels).

L’inspecteur général des manufactures, Savary des Brûlions, qui
rassemblait, au début du xvmc siècle, les matériaux de son Diction-
naire du Commerce (publié en 1723, sept ans après sa mort), est
 
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