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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 38.1976

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Nr. 1
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Budkowski, Tadeusz: Sgraffito na domu scholza w legnicy i jego twórca giovannini
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https://doi.org/10.11588/diglit.48040#0043

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SGRAFFITO W LEGNICY I JEGO TWÓRCA GIOYANNINI

lettres HS et DK ayant sans doute trait au pro-
prietaire de la maison. Le fait que, a 1’endroit
central du decor (piano nobile) ont ete placees les
representations des Arts Liberaux prouve que le
proprietaire participait activement a la vie intelle-
ctuelle de la ville. Ses initiales: HS nous etant
connues, nous avons pu risquer 1’identification du
personnage. Des materiaux d’archive permettent en
effet d’affirmer que, selon toute probabilite, au
moment de l’achevement du decor en sgraffite, le
proprietaire de l’immeuble n’etait autre que le savant
silesien Hans Scholz (connu aussi sous le nom lati-
nise de Johann Scultetus) leąuel, justement en 1611,
a ete nomme recteur de l’ecole SS. Pierre et Paul
de Legnica. Un argument de plus a l’appui de
cette these nous est fourni par le fait que la
Fortune a ete placee immediatement au dessus des
personifications de la Dialectique et de la Rhetori-
que — Sciences que Scholz cultivait en premier lieu.
Le programme iconographique de 1’ensemble du
decor est donc relativement simple et facilement
dechiffrable. On peut y voir une invocation a la
Fortune, pour qu’elle veuille combler de dons que
la science apporte le proprietaire de la maison, Hans
Scholz, savant et recteur de 1’ecole locale. II est fort
probable que ce programme a ete conęu par Scholz
en personne. Cependant, meme un programme icono-
graphique aussi simple, merite d’etre etudie en detail
puisque, dans la seconde moitie du XVIe et au debut
du XVIIe siecles, des decors figuratifs en sgraffite
representant un programme preetabli, n’apparaissent
qu’exceptionnellement. Beaucoup plus frequents ont
ete des decors faits d’une suitę de scenes n’ayant
entre elles aucun lien. Tel est par exemple le decor
en sgraffite, toujours a Legnica, de la maison dite
„A la corbeille de perdrix”.
II est a regretter que le niveau artistique de
l’ouvrage de Giovannini n’etait pas eleve. Les ale-
gories des Arts Liberaux apparaissent figees, leurs
mouvements manquent de natural. Le dessin imitant
le decor architectural (les aedicules entourant les
fenetres, les colonnes etc.) trahissent une ignorance
totale des ordres architecturaux. Le fait enfin d’avoir
recouvert toute la surfaće librę de motifs orna-
mentaux, temoigne d’un specifique horror vacui,
propre a des artistes provinciaux. Tout cela rend
vraissemblable la supposition que Giovannini avait
appartenu au groupe d’artiste italiens de la zonę
frontiere italo-suisse (Come, Grisons, Tessin) qui,
a cette epoque, parcouraient en grand nombre la
Silesie et les provinces voisines a la recherche d’un
emploi.
Ce qu’on peut reprocher au niveau artistique du
dścor en sgraffite de la maison Scholz de Legnica,


II. 13. H. Aldegrewer, Alegoria Fortuny (wg W. F. H.
Hollstein, German Engravings, Etchings and Wood-
cuts ca 1400—1700). (Repr. W. Mądroszkiewicz)

n’enleve point au monument son interet ni sa valeur.
La datę, la signature de 1’auteur, apposees sur la
faęade, le portrait de 1’auteur par lui-meme, enfin
la realisation d’un programme iconographique pre-
etabli font de ce decor un exemple unique en Pologne
et rare en Europę d’un decor de maison bourgeoise
ainsi conęu.
 
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