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Instytut Sztuki (Warschau) [Hrsg.]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Hrsg.]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Hrsg.]
Biuletyn Historii Sztuki — 38.1976

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Nr. 2
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Gębarowicz, Mieczysław: Niektóre Zagadienia Metogologii Historii Sztuki (cz. 1)
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https://doi.org/10.11588/diglit.48040#0164

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MIECZYSŁAW GĘBAROWICZ

maniste. Une telle methode, pour un historien d’art,
est inadimliissiible puisąue le merne objet peut, selon
le point de vue adopto, etre a la fois un phenomene
social et artistiąue (p.ex. Tarchitecture monumen-
tale ou leS arts decoratifs). Chercher a identifier
dans cet objet des lois fixees d’avance, serait ou
hien tautologie, ou bien negation de toute crea-
tion, dont la liberte et 1’independance sont les
conditions premieres. U semble dane que, pouir divii-
ser plus rationnellement les Sciences ayant Thomme
pour objet, il vaut mieux prendre en consideration
pas tant la matiere qui tient son sens scientifiąue
de 1’homlme, mais celui-ci marne, en tant que agent
aussi bien des faits que des etudes qui leur sont
consacrees. II en resulte qu’a la base de toute classifi-
cation des Sciences, dewaiit etre, en princdpe, une
attitude cognitive qui se charge de designer a 1’hom-
me sa place. A ce point de vue, deux manieres de
penser peuvent etre discernees: la premiere que
nous allons appeler humanistę, et la seconde •—
la faculte de penser, par problemes.
La pensee humanistę admet, par principe, la prio-
rite de Thomme qui est le moteur et le sujet de
tout fait historiąue. C’est Thomme qui 1’interesse
et c’est a Thomme qu’elle cherche a aboutir, par
Tintermediaire des faits etant le resultat de 1’acti-
vite consciente de Thomme, activite developpee dans
des conditions histoniąues determinees. Une telle
faęon de penser doit serwir de base a Thistoire de
1’art en tant que telle.
Par contrę, en ce qui concerne 1’histoire, la pensee
etudie les faits, c’est a dire les oeuvres de Thomme,
sans egard a 1’auteur ni aux circonstances de leur
naissance, et prend en consideration certaines valeurs
formelles et morales. Une telle faęon de penser
renie Tindividualisme, tellement caracterastiąue pour
la pensee humanistę, et au lieu d’elucider tous les
aspects des faits, procede a leur schematisation et
typisation, les considere sous un point de vue uniqu<e
et, partant, en dreSse une synthdse. Une telle pensee,
dans la recherche sur 1’art, sans couvrir le probleme
entier, constitue une aide efficace, en tant que base
des approches synthetiąues generales, s’appuyant
sur des premisses historiąues, gtoigraphiąues, icon-
graphiąues pratiąues et utilitaires, materielles et
techniąues etc. Toutes, elles peuvent bien servir les
buts que Thistoire de 1’art se pose, permettant de
s’orienter dans la matiere, de reconstituer son fond
morał et reel, accelerer la decouverte des analogies
et corroborer toute valorisation par le maintien d’un
eąuilibre entre 1’abstrait et le reel.
La seconde ąuestion ayant trait a 1’histoire de
1’art en tant que science, concerne la definition de
son objet. Si Fon admet comme oritere de base
Teffort createur, on doit considerer comme oeuvre
d’art aussi bien les peintures de caverne de l’epoque
du paleolithiąue que les oeuvres de Leonard de
Vinci, les dessins des enfants et 1’art populaire.
Mais 1’histoire de 1’art ne se .penche que sur des
oeuvres de 1’art officiel, cultive, sur des oeuvres
des artistes professionnels, sans prendre en con-
sideration tous les autres fruits de l’activite artisti-
ąue, bien ąue ceux-la nous offrent souvent des
experiences artistiąues reelles, et bien ąu’elles por-
tent en soi des valeurs cognitives de caractere ge-

nerał. A la base d’une telle selection se trouve le
fait que seul 1’art officiel remplit jusqu’au bout
sa fonction sociale, etant le produit et l’expression
de la civil'isation d’une societe entiere, ou bien de
sa partie la plus evoluee au point de vue spirituel.
Seul cet art peut devenir 1’objet d’un dialogue entre
1’artiste et le destinataire, tandis que tous les autres
ne sont, au fond, qu’un monologue ne s’adressant
directement a personne. C’est a cause de cela que
Thistoire de 1’art prend vis a vis de ces branches
laterales des arts plastiąues la meme attitude que
les Sciences qui ont pour objet les moyens de com-
munication entre les hommes. La linguistiąue par
exemple ne s’occupe que de la langue litteraire,
celle des classes eclairees de la societe, tandis que
tous les dialectes, jargons et argots ne sont traites
qu’a titre de comparaison. Une telle limitation de
la notion de 1’art est le fruit d’une convention, mais
il en est de meme dans notre vie sociale toute
entiere, dans notre civiUsation materielle et spiri-
tuelle.
La civilisation, bien qu’elle ait une si.gnification
bien plus vaste que celle de 1’art, n’englobe pas tous
aspects de ce dernier, et avant tout, ceiui qui est
essentiel pour 1’art, c’est a dire Teffort createur.
Celui-ci, n’etant accessible que par une experience
immediate, laąuełle, par sa naturę meme, possede un
caractere subjectif, se laisse tout de meme objecti-
viser jusqu’a un certain point, a 1’aide des autres
coefficients du processus createur. Et c’est precise-
ment la connaissance de ces coefficients qui consti-
tue la tache principale de Thistoire de 1’art, a la
dilfference des autres disciplines, suntout theoriąues.
A Tenccntre de toute theorie pour laąuelle 1’art est
une aibstraction, Thistoire de 1’art considere l’oeuvre
d’art comme un objet concret et un toute, en cher-
chant a le connaltre et a 1’etudier dans tous ses ele-
ments. Par conseąuent, seule Thistoire de 1’art en tant
que science peut offrir un tableau complet de 1’art —
phenomene complexe, historiąue et social, et, en
meme temps — expression personnelle de Thomme.
Pour terminer ces considerations, il nous faut
rśpeter encore une fois que Thistoire de 1’art qui
place la matiere de sa recherche au niveau histori-
ąue, appartient, theordąuement, aux Sciences histori-
ąues, mais aussi, pour des raisons objectives — a
la familie des Sciences sur 1’art. Dans 1’un et dans
1’autre de ces deux grouipes, elle occupe cependant
une position a part, eu egard a ses taches, a son
attitude cognitive et aux methodes qvi en deeonlent.
A la diffśrence de ces autres branches dci.it 1'objet
de reicherche est le produit abstrait obtenu par des
speculations intellectuelles, Thistoire de 1’art traite
l’oeuvre d’art comme objet aussi bien materiel que
spirituel, accessible par exiperience — sensuelle, et
interieure, et qui .demande une prise de position
personnelle, s’exprimant dans la valorisation. Et
celle-ci, n’est rdalisable qu’a 1’aide de la pensee hu-
manistę qui considere 1’art comme produit de Thom-
me, agiissant par le moyen de sa formę artistiąue.
Ainisi, la tache principale de Thistoire de Tant consiste
non seulement a connaltre, mais a approfondir l’ex-
perience intime, de developper la sensibilite, 1’imagi-
nation, de leur tracer une direction a prendre.
 
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