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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 25 (3 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0213
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ET DE LA CURIOSITE

203

B La Revue hebdomadaire (26 juin). — M. H.
Reaaudy, dans un très intéressant article, évoque
l’histoire et donne la description de l’état actuel
de 1’ « île sacrée » de Délos et de cette Pompéi
hellénique remise au jour, comme on sait, par
notre Ecole d’Athènes (2 grav.).

C Journal de Bruxelles (7 juin). — M. Fiérens-
Gevaert consacre un intéressant feuilleton au
sculpteur flamand Du Quesnoy, dont le portrait
par Van Dyck, qui figurait dans la collection par-
ticulière du roi des Belges, vient d’être acquis,
comme nous l’avons annoncé, par le musée de
Bruxelles.

P Kunstchronik (18 juin). — M. Jan Veth
identifie avec le tableau de Rembrandt : Guerrier
mettant sa cuirasse (nu 205 du grand catalogue de
W.Bode), aujourd’hui en possession de M. Richard
Mortimer, à New-York, un tableau signalé dans
un vieux livre : Le Cabinet cle M. de Scudéry
(Paris, 1616), comme étant « le Portrait de Monsieur
le Marquis d’Andelot. De la main de Rheimbrandt. »
« Une fois de plus on peut ainsi constater que des
peintures de Rembrandt qu'on pourrait regarder
comme des tableaux de genre sont en réalité de
véritables portraits. »

BIBLIOGRAPHIE

La maison Hanfstaengl de Munich nous fait par-
venir le septième fascicule de sa monumentale et
magnifique publication,parvenue ainsi à la moitié
de son programme : La Galerie de peinture
du musée du Prado, à Madrid. Velâzquez, cette
fois encore, y occupe la place d’honneur avec trois
de ses plus beaux chefs-d’œuvre : l'Esope, la
Reddition de B'^éda (ou Les Lances) et la Fabri-
que de tapisseries de Santa Isabel à Madrid,
dite Les Pileuses. Viennent ensuite un des plus
charmants tabLeaux de Murillo : L'Enfant Jésus
et le jeune saint Jean, surnommé'' Los Ninos de la
Concha », et les deux admirables Titien : Vénus et
Adonis et La Vierge avec saint Ulfus et sainte
Brigitte. Ges planches, exécutées en héliogravure
d’une extrême fidélité, dans les dimensions extraor-
dinaires que nous avons dites, et qui permettent
d’apprécier tout le détail de la facture des origi-
naux, sont accompagnées de la suite du texte de
M. Karl Volt, pages elles-mêmes illustrées de
photogravures d’après quatre des plus belles
œuvres de Rubens.

-R-X-H-

NECROLOGIE

La semaine dernière est mort à Mériel-Stors
(Seine-et-Oise), l’illustrateur et peintre Louis
Marchetti.

M. Charles Champoiseau, ministre plénipo-
tentiaire en retraite, membre correspondant de
l’Institut, officier de la Légion d’honneur, est décédé
cette semaine à Paris à l’âge de 79 ans. Étant, au
début de sa carrière, cons ul de France à Andrinople, il
obtint une subvention du gouvernement pour faire
des fouilles dans l’île de Samothrace et y découvrit

en 1863 la célèbre statue dite La Victoire de Samo-
thrace, qu’il put amener en France et qui orne le
grand escalier du musée du Louvre. Seize ans
plus tard, en 1879, il découvrait en outre le pié-
destal du monument.

Le mois dernier est mort, à l’âge de soixante-
trois ans, à Neuilly, le baryton Manoury. Il avait
débuté à l’Opéra en 1874, dans Le Favorite ; il par-
tit ensuite pour Bruxelles, où il créa, au théâtre
royal de la Monnaie, le rôle d’Hérode dans VHéro-
diade de Massenet. Il fit une carrière assez bril-
lante en province et à l’étranger, puis abandonna le
théâtre pour se consacrer au professorat. Il était
depuis plusieurs années professeur au Conserva-
toire.

M. Urbain Boussagol, harpiste célèbre, an-
cien maître de chapelle de l’église Notre-Dame-
de-Bonne-Nouvelle, est décédé la semaine dernière
dans sa quatre-vingt-cinquième année, à Rennes.

Nous avons aussi à enregistrer la mort de
M. Emile Agniez, professeur au Conservatoire
de Bruxelles, musicien distingué, qui contribua
efficacement, depuis plus de trente ans, au déve-
loppement du goût musical eu Belgique. Altiste,
il avait fondé en 1887 un quatuor qui propagea
l’amour des œuvres classiques, puis il fit partie du
quatuor du Conservatoire, dirigea en qualité de
chef d’oi’chestre des concerts en Russie, se fit ap-
plaudir comme exécutant en Italie et fit partie pen-
dant quelque temps en Allemagne du célèbre
quatuor Joachim, et enfin fut nommé en 1891 pro-
fesseur de la classe d’ensemble instrumental au
Conservatoire de Bruxelles. Il avait étudié la com-
position sous la direction de Kufferath, Gevaert et
Peter Benoit. On lui doit une pantomime, Pierrot
trahi, représentée avec succès, plusieurs ballets,
des chœurs, cantates, mélodies, pièces pour vio-
lon, etc.

On annonce aussi la mort à La Hulpe (Belgique)
de M. Paul Glaessens, fondateur et directeur
technique de l’École de reliure de Bruxelles.

On annonce également la mort du peintre anglais
E. J. Gregory, membre de la Société royale de
peinture et président de l’Institut des peintres
aquai’ellistes, décédé à Londres, à l’âge de cin-
quante-neuf ans. Il avait obtenu une médaille
d’or à l’Exposition Universelle de Paris en 1900.

Nous avons le regret d’apprendre la mort du
peintre allemand Fritz Overbeck, décédé le 7 juin,
à Brœcken, près Brème. Il était né le 15 septembre
1869 à Brême. Après avoir étudié à l’Académie de
Düsseldorf, il fonda, avec les peintres Modersohn,
Mackensen, Am Eude et Yogeler, le groupement
dit « de Worpswede », qui élut ce village des envi-
rons de Brême pour aller s’y retremper, comme
nos peintres de 1830 à Barbizon, dans la sincérité
de la vraie nature. Il était un des artistes les plus
virils de ce groupe : ses paysages, par exemple son
Jour d'orage du musée de Brême, sont remarqua-
bles par la grandeur de la conception, la noblesse
du style, la poésie du sentiment.
 
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