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Toutes ees cités étaient établies dans des lieux élevés, escarpés et de difficile
accès. Leur aire est actuellement couverte de chênes énormes et très vieux,
dont la croissance a demandé plusieurs siècles. On n’y a jamais trouvé d’ins-
criptions, ni de monnaies italo-grecques. On n’y rencontre que de nombreux
fragments de grands vases de terre cuite grossière, façonnés à la main, qui ont
dû être des jarres à conserver les liquides ou les grains.
La destruction des murailles d’enceinte est telle qu’elle n’a pu se produire
par l’effet du temps. Il faut nécessairement admettre une démolition systéma-
tique et voulue par la main de l’homme, un démantèlement, de ces lieux autre-
fois fortifiés. Ceci atteste, à une certaine époque, que l’on ne saurait actuelle-
ment déterminer, une ruine violente des villes œnotriennes de l’intérieur de la
Lucanie, qui présente un véritable intérêt pour l’histoire, et dont elle aura à
tenir compte.
Bari, décembre 188*2.
Michèle LACAYA.
FRAGMENTS DE STATUES DE BRONZE
DU MUSÉE DE CONSTANTINOPLE.
(Planches 1 et 2)
C’est à l’obligeance de M. Salomon Reinach, ancien membre de l’Ecole fran-
çaise d’Athènes, que la Gazette doit la communication des deux photographies
au moyen desquelles ont été gravées les planches 1 et 2. M. Reinach, ayant vu
les monuments eux-mêmes, et en ayant le premier, avec une perspicacité et
une finesse de sentiment qui lui font honneur, reconnu et indiqué le mérite b 1
1. Catalogue du Musée impérial d'antiquités de Constantinople, par S. Reinach, agrégé de l’Université de
France, in-8°. Constantinople, 1882. n° 595 et 597.
Toutes ees cités étaient établies dans des lieux élevés, escarpés et de difficile
accès. Leur aire est actuellement couverte de chênes énormes et très vieux,
dont la croissance a demandé plusieurs siècles. On n’y a jamais trouvé d’ins-
criptions, ni de monnaies italo-grecques. On n’y rencontre que de nombreux
fragments de grands vases de terre cuite grossière, façonnés à la main, qui ont
dû être des jarres à conserver les liquides ou les grains.
La destruction des murailles d’enceinte est telle qu’elle n’a pu se produire
par l’effet du temps. Il faut nécessairement admettre une démolition systéma-
tique et voulue par la main de l’homme, un démantèlement, de ces lieux autre-
fois fortifiés. Ceci atteste, à une certaine époque, que l’on ne saurait actuelle-
ment déterminer, une ruine violente des villes œnotriennes de l’intérieur de la
Lucanie, qui présente un véritable intérêt pour l’histoire, et dont elle aura à
tenir compte.
Bari, décembre 188*2.
Michèle LACAYA.
FRAGMENTS DE STATUES DE BRONZE
DU MUSÉE DE CONSTANTINOPLE.
(Planches 1 et 2)
C’est à l’obligeance de M. Salomon Reinach, ancien membre de l’Ecole fran-
çaise d’Athènes, que la Gazette doit la communication des deux photographies
au moyen desquelles ont été gravées les planches 1 et 2. M. Reinach, ayant vu
les monuments eux-mêmes, et en ayant le premier, avec une perspicacité et
une finesse de sentiment qui lui font honneur, reconnu et indiqué le mérite b 1
1. Catalogue du Musée impérial d'antiquités de Constantinople, par S. Reinach, agrégé de l’Université de
France, in-8°. Constantinople, 1882. n° 595 et 597.