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tracé après coup, et la formule èuoi'ei semble en exclure encore plus l'idée.
Mais cette signature est-elle celle du décorateur ou celle de l’artiste plus habile
qui a tracé les sujets dans les petits panneaux blancs? On peut faire valoir des
arguments sérieux pour et contre l’une et l’autre hypothèse, et, quant à moi,
je ne vois malheureusement pas de raison décisive pour trancher la question
dans un sens ou dans l’autre.
Fr. LENÜRMANT.
LE CHRIST EN CROIX
ROIS SCULPTÉ DE LA COLLECTION T IMBAL.
XIIe S I È C L K .
(Planche 17.)
Parmi les curieux objets réunis par M. Timbal et dont le Louvre a fait l’acqui-
sition l’an dernier, il en est un qui ne se recommande ni par sa valeur intrin-
sèque, ni par un mérite artistique de premier ordre, mais qui, au point de vue
archéologique, ne le cède peut-être à aucune des pièces de cette collection.
Il s’agit d’une petite plaque de bois mesurant 0111 132 de hauteur sur 0m 117 de
largeur, et sur laquelle est sculpté en assez haut relief un Christ en croix entouré
de quatre figures en pied dont les noms sont gravés dans le champ du tableau.
La date à laquelle ce petit objet paraît remonter suffirait seule à le rendre
intéressant. Les bois sculptés, si communs dans nos musées et dans nos collec-
tions, remontent bien rarement plus haut que les derniers temps du Moyen-
Age. Celui-ci appartient à l’époque romane, c’est dire qu’il est plus ancien de
deux ou trois siècles que la plupart de ceux que l’on rencontre habituellement.
Son état de conservation est remarquable; d’un bois à grain dur et fin, sans
doute du buis ou peut-être du cèdre, il a pris avec le temps une fort belle
patine et une nuance d’un rouge brun très foncé. Le travail en est digne
d’attention, il pourra paraître grossier aux personnes qui n’apprécient que les
tracé après coup, et la formule èuoi'ei semble en exclure encore plus l'idée.
Mais cette signature est-elle celle du décorateur ou celle de l’artiste plus habile
qui a tracé les sujets dans les petits panneaux blancs? On peut faire valoir des
arguments sérieux pour et contre l’une et l’autre hypothèse, et, quant à moi,
je ne vois malheureusement pas de raison décisive pour trancher la question
dans un sens ou dans l’autre.
Fr. LENÜRMANT.
LE CHRIST EN CROIX
ROIS SCULPTÉ DE LA COLLECTION T IMBAL.
XIIe S I È C L K .
(Planche 17.)
Parmi les curieux objets réunis par M. Timbal et dont le Louvre a fait l’acqui-
sition l’an dernier, il en est un qui ne se recommande ni par sa valeur intrin-
sèque, ni par un mérite artistique de premier ordre, mais qui, au point de vue
archéologique, ne le cède peut-être à aucune des pièces de cette collection.
Il s’agit d’une petite plaque de bois mesurant 0111 132 de hauteur sur 0m 117 de
largeur, et sur laquelle est sculpté en assez haut relief un Christ en croix entouré
de quatre figures en pied dont les noms sont gravés dans le champ du tableau.
La date à laquelle ce petit objet paraît remonter suffirait seule à le rendre
intéressant. Les bois sculptés, si communs dans nos musées et dans nos collec-
tions, remontent bien rarement plus haut que les derniers temps du Moyen-
Age. Celui-ci appartient à l’époque romane, c’est dire qu’il est plus ancien de
deux ou trois siècles que la plupart de ceux que l’on rencontre habituellement.
Son état de conservation est remarquable; d’un bois à grain dur et fin, sans
doute du buis ou peut-être du cèdre, il a pris avec le temps une fort belle
patine et une nuance d’un rouge brun très foncé. Le travail en est digne
d’attention, il pourra paraître grossier aux personnes qui n’apprécient que les