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VASE DE DALI (IDALIUM)
(Planche 54).
L’hydrie que notre planche liy reproduit en couleurs provient de Dali,
l’ancienne Idalium, dont la nécropole a fourni une moisson si abondante aux
persévérantes recherches de M. Louis di Cesnola. Le couvercle du vase a disparu,
mais, à cela près, la conservation en est parfaite. Il a été publié en petite
vignette par M. di Cesnola1, qui a signalé, sans essayer d'en donner l’explica-
tion, l’inscription en caractères phéniciens, tracée sur la partie inférieure de
la panse, au dessous de la zone noire qui forme l’encadrement de la décoration
géométrique. Deux des quatre caractères de cette inscription se lisent avec
certitude : ce sont le 2° et le 3e, où il faut reconnaître un ghimmel et un mem.
Le premier et le dernier surtout présentent des difficultés, qui tiennent sans
doute à la rapidité de l’exécution. M. Ernest Babelon veut bien nous faire part
d’une lecture hypothétique, qui ne paraît pas invraisemblable. La transcription
en phénicien ordinaire serait ^ y y X , c’est-à-dire , équivalent, en
caractères sémitiques, du nom grec ’Ayrjucov ou Hyrjgwv.
Le vase a un pied et un pouce de haut (0m 33); les couleurs sont assez exacte-
ment reproduites par notre planche pour qu’il soit inutile de les décrire. D’après
M. di Cesnola, la généralité des poteries de Dali, ornées de cercles concen-
triques et de dessins géométriques, sont peintes en brun clair tirant sur le
jaune; cette couverte a dû être appliquée avant la cuisson du vase, puisque
M. di Cesnola a trouvé quelle résistait même à l’action de l’acide muriatique
I. L. di Cesnola. Cyprus, Londres, 1877, p. 68.
Cf. Metropolitan Muséum of artpotteries of lhe
Cesnola collection, New-York, p. 18.
La Gazelle archéologique a déjà publié deux des
plus beaux vases peints trouvés à Cypre par le
général di Cesnola (Voy. Gaz. arcli., 1883, p. 97 et
pi. XIV.).
Gazette archéologique. — Année 1883.
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VASE DE DALI (IDALIUM)
(Planche 54).
L’hydrie que notre planche liy reproduit en couleurs provient de Dali,
l’ancienne Idalium, dont la nécropole a fourni une moisson si abondante aux
persévérantes recherches de M. Louis di Cesnola. Le couvercle du vase a disparu,
mais, à cela près, la conservation en est parfaite. Il a été publié en petite
vignette par M. di Cesnola1, qui a signalé, sans essayer d'en donner l’explica-
tion, l’inscription en caractères phéniciens, tracée sur la partie inférieure de
la panse, au dessous de la zone noire qui forme l’encadrement de la décoration
géométrique. Deux des quatre caractères de cette inscription se lisent avec
certitude : ce sont le 2° et le 3e, où il faut reconnaître un ghimmel et un mem.
Le premier et le dernier surtout présentent des difficultés, qui tiennent sans
doute à la rapidité de l’exécution. M. Ernest Babelon veut bien nous faire part
d’une lecture hypothétique, qui ne paraît pas invraisemblable. La transcription
en phénicien ordinaire serait ^ y y X , c’est-à-dire , équivalent, en
caractères sémitiques, du nom grec ’Ayrjucov ou Hyrjgwv.
Le vase a un pied et un pouce de haut (0m 33); les couleurs sont assez exacte-
ment reproduites par notre planche pour qu’il soit inutile de les décrire. D’après
M. di Cesnola, la généralité des poteries de Dali, ornées de cercles concen-
triques et de dessins géométriques, sont peintes en brun clair tirant sur le
jaune; cette couverte a dû être appliquée avant la cuisson du vase, puisque
M. di Cesnola a trouvé quelle résistait même à l’action de l’acide muriatique
I. L. di Cesnola. Cyprus, Londres, 1877, p. 68.
Cf. Metropolitan Muséum of artpotteries of lhe
Cesnola collection, New-York, p. 18.
La Gazelle archéologique a déjà publié deux des
plus beaux vases peints trouvés à Cypre par le
général di Cesnola (Voy. Gaz. arcli., 1883, p. 97 et
pi. XIV.).
Gazette archéologique. — Année 1883.
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