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BAS-RELIEF DE MINO DA FIESOLE.
( Planche 25. )
Le charmant bas-relief de marbre, reproduit par les procédés de l’héliogravure
dans la pl. 25, n’a jamais été publié jusqu’ici; mais il a été déjà signalé et
décrit par M. Courajodb II fait partie des collections du Cabinet des médailles
de la Bibliothèque Nationale, où il est entré à l’époque de la Révolution parmi
les objets confisqués sur les émigrés. Ce bas-relief représente un buste de jeune
femme, évidemment un portrait. On en ignore absolument la provenance
originaire et l’histoire; mais il compte au nombre des œuvres les plus authen-
tiques de Mino da Fiesole, puisqu’il est signé au revers en grandes lettres OPYS
MINI, ce qui est la forme ordinaire de la signature du maître gracieux par
excellence parmi les sculpteurs florentins.
M. Courajod qualifie avec raison le bas-relief du Cabinet des médailles, pour
lequel je le trouve un peu trop sévère quand il le dit médiocre, de « pièce capi-
tale pour 1a. critique des travaux attribués à Mino. » 11 porte, en effet, au plus
haut degré l’empreinte à la fois des qualités exquises et des défauts considé-
rables qui donnent à fa manière de ce sculpteur quelque chose de si personnel
et de si caractérisé qu’il semble impossible de ne pas reconnaître du premier
coup d’œil entre mille ses œuvres non signées, et qu’on s’étonne de ce qu’on
n’en ait jamais attribué quelques-unes à d’autres artistes, comme celles que lui
a si heureusement restituées le savant conservateur-adjoint du Louvre2.
« Malgré la grâce séduisante et le charme des œuvres de Mino da Fiesole, dit
M. Perkins 3, malgré leur fini extrême et leur grande délicatesse d’exécution,
elles offrent une uniformité de type qui, si agréable qu’elle soit, finit par
3. Les sculpteurs italiens, trad. franc,. (1869),
t. I, [j. 257.
1. Le Musée archéologique, 1877, p. 65.
2. Ibid., p. 47-69.
BAS-RELIEF DE MINO DA FIESOLE.
( Planche 25. )
Le charmant bas-relief de marbre, reproduit par les procédés de l’héliogravure
dans la pl. 25, n’a jamais été publié jusqu’ici; mais il a été déjà signalé et
décrit par M. Courajodb II fait partie des collections du Cabinet des médailles
de la Bibliothèque Nationale, où il est entré à l’époque de la Révolution parmi
les objets confisqués sur les émigrés. Ce bas-relief représente un buste de jeune
femme, évidemment un portrait. On en ignore absolument la provenance
originaire et l’histoire; mais il compte au nombre des œuvres les plus authen-
tiques de Mino da Fiesole, puisqu’il est signé au revers en grandes lettres OPYS
MINI, ce qui est la forme ordinaire de la signature du maître gracieux par
excellence parmi les sculpteurs florentins.
M. Courajod qualifie avec raison le bas-relief du Cabinet des médailles, pour
lequel je le trouve un peu trop sévère quand il le dit médiocre, de « pièce capi-
tale pour 1a. critique des travaux attribués à Mino. » 11 porte, en effet, au plus
haut degré l’empreinte à la fois des qualités exquises et des défauts considé-
rables qui donnent à fa manière de ce sculpteur quelque chose de si personnel
et de si caractérisé qu’il semble impossible de ne pas reconnaître du premier
coup d’œil entre mille ses œuvres non signées, et qu’on s’étonne de ce qu’on
n’en ait jamais attribué quelques-unes à d’autres artistes, comme celles que lui
a si heureusement restituées le savant conservateur-adjoint du Louvre2.
« Malgré la grâce séduisante et le charme des œuvres de Mino da Fiesole, dit
M. Perkins 3, malgré leur fini extrême et leur grande délicatesse d’exécution,
elles offrent une uniformité de type qui, si agréable qu’elle soit, finit par
3. Les sculpteurs italiens, trad. franc,. (1869),
t. I, [j. 257.
1. Le Musée archéologique, 1877, p. 65.
2. Ibid., p. 47-69.