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PEINTURE MURALE DANS UN HYPOGÉE
PRÈS DE PÆSTUM
( Planches 46, 47 et 48).
Il y a près de vingt ans, dans un très intéressant mémoire sur les peintures
murales de Pæstum conservées au Musée de Naples, mémoire rempli de détails
précis, d’observations justes et ingénieuses, M. W. Helbig1 faisait remarquer,
d’après les faits étudiés par lui, que dans la seconde moitié du ve siècle avant
notre ère, peu de temps après l’occupation de Poseidônia par les Lucaniens, le
développement artistique semblait avoir suivi dans cette ville deux courants
différents : les monnaies avaient conservé sans altération le caractère hellé-
nique; dans les peintures murales, au contraire, on constatait les traces évi-
dentes d’un art national, d’inspiration encore grecque, mais tendant par cer-
tains côtés à s’affranchir de cette influence.
L’admirable fresque, malheureusement fort endommagée, reproduite sur
notre planche 46-48, ne contient aucune trace de cet élément indigène, de ce
goût local signalé par le savant archéologue dans les peintures de plusieurs
autres hypogées de Pæstum ou des environs2; elle se distingue par sa physio-
nomie purement grecque; elle appartient donc à l’époque de l’autonomie hel-
lénique ou au moins aux premiers temps de la domination Lucanienne, à une
période pendant laquelle les Grecs avaient encore conservé à Poseidônia toute
1. Dipinti di Pesto (dans les Aanali deü'Instit. di
corr. arch., vol XXXVII (1865), p. 262 à 295, tav.
d’agg. N, O; Monumenli, vol. VIH, tav. XXI).
2. Annali dell' Inslit. di corresp. archeol., vol.
XXXVII, p. 288. Cf. Ulisse Rizzi, Tombe greche
scoperle in Albanella ad oriente e settentrione di
Posidonia (dans 1 eBulleltino archeologico Napolitano,
nuova sérié, vol. III, p. 93); Minervini, Brevi
osservazioni su' dipinti di alcune tombe di Albanella
(Ibid., p. 132, tav. X et XI); E. Braun, Pittura
parietaria d’una tomba Pcstana ( dans les Monum.
Ann. e Bull., 1854, p. 79, tav. 12).
PEINTURE MURALE DANS UN HYPOGÉE
PRÈS DE PÆSTUM
( Planches 46, 47 et 48).
Il y a près de vingt ans, dans un très intéressant mémoire sur les peintures
murales de Pæstum conservées au Musée de Naples, mémoire rempli de détails
précis, d’observations justes et ingénieuses, M. W. Helbig1 faisait remarquer,
d’après les faits étudiés par lui, que dans la seconde moitié du ve siècle avant
notre ère, peu de temps après l’occupation de Poseidônia par les Lucaniens, le
développement artistique semblait avoir suivi dans cette ville deux courants
différents : les monnaies avaient conservé sans altération le caractère hellé-
nique; dans les peintures murales, au contraire, on constatait les traces évi-
dentes d’un art national, d’inspiration encore grecque, mais tendant par cer-
tains côtés à s’affranchir de cette influence.
L’admirable fresque, malheureusement fort endommagée, reproduite sur
notre planche 46-48, ne contient aucune trace de cet élément indigène, de ce
goût local signalé par le savant archéologue dans les peintures de plusieurs
autres hypogées de Pæstum ou des environs2; elle se distingue par sa physio-
nomie purement grecque; elle appartient donc à l’époque de l’autonomie hel-
lénique ou au moins aux premiers temps de la domination Lucanienne, à une
période pendant laquelle les Grecs avaient encore conservé à Poseidônia toute
1. Dipinti di Pesto (dans les Aanali deü'Instit. di
corr. arch., vol XXXVII (1865), p. 262 à 295, tav.
d’agg. N, O; Monumenli, vol. VIH, tav. XXI).
2. Annali dell' Inslit. di corresp. archeol., vol.
XXXVII, p. 288. Cf. Ulisse Rizzi, Tombe greche
scoperle in Albanella ad oriente e settentrione di
Posidonia (dans 1 eBulleltino archeologico Napolitano,
nuova sérié, vol. III, p. 93); Minervini, Brevi
osservazioni su' dipinti di alcune tombe di Albanella
(Ibid., p. 132, tav. X et XI); E. Braun, Pittura
parietaria d’una tomba Pcstana ( dans les Monum.
Ann. e Bull., 1854, p. 79, tav. 12).