Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux (8.1883)

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assez prononcée du nez, ni la saillie très marquée des apophyses du maxillaire
inférieur, ni la terminaison en pointe du menton, ni le rapprochement des
yeux qui donne au regard quelque chose de sournois. Et pourtant, malgré ces
différences, c’est à la tradition de Myron plutôt qu’à celle d’Alcamène que je
rattacherais ce bronze. Myron n’a pas fait seulement le Discobole ; dans d’autres
œuvres, il s’est manifesté comme un réaliste convaincu ; dans son héritage, le
réalisme était la part la plus aisée à recueillir, et c'est elle, en effet, autant
que nous pouvons le savoir par les textes, qui constitua la seule richesse de ses
élèves.

O. RAYET.

VICTOIRE

BRONZE Dü MUSÉE DE LYON.

(Planche 10).

C’est sur les hauteurs de Yaise qu’a été découvert ce joli bronze du ne siècle
de l’ère chrétienne, qui a heureusement trouvé sa place dans les collections
du Musée de Lyon, si riche en monuments de la même classe. Notre planche
le donne un peu au dessous des dimensions de l’original, dont le travail est très
fin. Cette Victoire, posée sur un globe, était évidemment faite pour être placée
dans la main d’une statue impériale dont les proportions ne dépassaient pas
celles de la nature. C’est, du reste, un de ces monuments qu’il est bon de
publier, mais dont il suffit de donner la figure sans longues explications, car
ils ne sauraient prêter aux développements d’un commentaire érudit.

Fr. LENORMANT.