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J’ai tenu à vous communiquer mes impressions toutes fraîches, afin que vous
puissiez en examiner le bien ou le mal fondé dans la traversée que vous allez
faire du pays. Il est d’ailleurs évident que ces considérations ne doivent avoir
qu’une influence secondaire sur la solution à donner au débat. Le général
locrien a pu battre ses adversaires, tout en se trompant sur le choix de la meil-
leure position défensive, et je suis moi-même sujet à faillir.
Gotrone, 8 octobre 1882.
G. MARMIER.
ME K A AREIA OU ARGEIA ?
A M. Fr. Lenormant.
Cher Monsieur,
Dans votre intéressant livre .1 travers t’Apulie et ta Lucanie ’, vous adoptez
la leçon ’Àpsta, que vous dites justifiée par les meilleurs manuscrits de Strabon,
pour la désignation que ce géographe2 donne comme celle de la Hêra adorée
dans le temple que la légende disait fondé par Jason et les Argonautes, à
l’embouchure du Silaros, dans le voisinage de Poseidonia-Pæstum. Je serais très
désireux de connaître plus amplement les raisons majeures qui ont pu vous
décider à adopter cette lecture, au lieu de la leçon ’Apyei'a, généralement
admise par les érudits depuis le xvie siècle, et l’on peut presque dire consa-
crée. Et, jusqu’à nouvel ordre, j’ai peine à vous suivre ici.
■1. T II, p. 121 et s.; aussi dans La C.rande-
Lrèce, l. II, p. 22:i.
2. T. VI, p. 252
J’ai tenu à vous communiquer mes impressions toutes fraîches, afin que vous
puissiez en examiner le bien ou le mal fondé dans la traversée que vous allez
faire du pays. Il est d’ailleurs évident que ces considérations ne doivent avoir
qu’une influence secondaire sur la solution à donner au débat. Le général
locrien a pu battre ses adversaires, tout en se trompant sur le choix de la meil-
leure position défensive, et je suis moi-même sujet à faillir.
Gotrone, 8 octobre 1882.
G. MARMIER.
ME K A AREIA OU ARGEIA ?
A M. Fr. Lenormant.
Cher Monsieur,
Dans votre intéressant livre .1 travers t’Apulie et ta Lucanie ’, vous adoptez
la leçon ’Àpsta, que vous dites justifiée par les meilleurs manuscrits de Strabon,
pour la désignation que ce géographe2 donne comme celle de la Hêra adorée
dans le temple que la légende disait fondé par Jason et les Argonautes, à
l’embouchure du Silaros, dans le voisinage de Poseidonia-Pæstum. Je serais très
désireux de connaître plus amplement les raisons majeures qui ont pu vous
décider à adopter cette lecture, au lieu de la leçon ’Apyei'a, généralement
admise par les érudits depuis le xvie siècle, et l’on peut presque dire consa-
crée. Et, jusqu’à nouvel ordre, j’ai peine à vous suivre ici.
■1. T II, p. 121 et s.; aussi dans La C.rande-
Lrèce, l. II, p. 22:i.
2. T. VI, p. 252