50 JUIN 1885
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS X BELLES-LETTRES
Séance du 19 Janvier 1883.
M. Miller communique la copie de
plusieurs inscriptions grecques découvertes
en Egypte par M. Maspero. L’une des plus
importantes est une inscription funéraire
du m0 siècle de notre ère, trouvée à
Alexandrie. Le texte est incomplet, la par-
tie gauche du marbre étant perdue. L’ins-
cription est en vers scazons ; complète, elle
devait comprendre environ une trentaine de
vers. Voici, selon M. Miller, la traduction
des parties conservées :
« Passant, arrête tes pas, si tu veux
connaître le nom de celui qui repose sous
cette stèle de marbre. Un tel... homme
honnête parmi les mortels... a laissé l’éclat
du soleil, n’ayant pas encore achevé sa...
année... Seul parmi les hommes... il a
surpassé en vertu ceux du même âge que
lui... Il était juste, religieux, philan-
thrope... » (Au mort :) « La réunion de tes
compagnons te pleure ; la foule de tes ser-
viteurs te pleure. Tu fus si honorable en
tout, que tu paraissais être, bien qu’un en-
fant par l’âge, un vieillard par l’intelligence.
— Et toi, mère aimable, apaise le cours
des gémissements ordinaires dont se nour-
rit le deuil et qui font un mal inutile ; car
personne n’a pu éviter le fil des Parques ;
ni mortel, ni immortel, ni le prisonnier, ni
le tyran qui est parvenu aux honneurs de
la royauté, personne n’a cru pouvoir échap-
per aux lois immuables. Titan n’a-t-il pas
pleuré Phaéthon, quand, précipité de son
char, il tomba du ciel sur le sol de la terre ?
Hermès, fils de Maia, n’a-t-il pas pleuré
son fils Myrtile, quand, du haut de son
char, il fut emporté par les flots ? Thétis
n’a-t-elle pas gémi sur son enfant robuste,
quand il mourut frappé par les traits
d’Apollon ? Le roi des mortels et de tous
les dieux n’a-t-il pas pleuré Sarpédon, n’a-
t-il pas déploré sa mort ? Le roi de Macé-
doine , Alexandre, engendré par Ammon
qui l’adopta sous la forme d’un serpent... »
(la fin manque).
Une autre inscription funéraire, en dis-
tiques , est très mutilée. M. Miller en
essaye la restitution.
L’inscription suivante, de la fin du
iie ou du commencement du me siècle de
notre ère donne le cursus honorum d’un
fonctionnaire romain :
T-AYPHÀIOC-KÂÂÏIOYPNSANOC
AnOAAüN!AAHC-XIAIAPXOC
AEnnN°CIA-rEMINHC
XIA.AEr-ir-rEMINH5-Eni
TPOnOSr AAA1A2AK0YITA
NiKHSEni-KHNCnNETTI
TPOnOCMYCIACTHCKA
m-Eni-oPAKc-Eni
AEAMATIAC-EnhAirYTTT
OY-IAIOYAOTOY_
ZHCACETHNE
1*
CHRONIQUE DE LA GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. 1883. 1.
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS X BELLES-LETTRES
Séance du 19 Janvier 1883.
M. Miller communique la copie de
plusieurs inscriptions grecques découvertes
en Egypte par M. Maspero. L’une des plus
importantes est une inscription funéraire
du m0 siècle de notre ère, trouvée à
Alexandrie. Le texte est incomplet, la par-
tie gauche du marbre étant perdue. L’ins-
cription est en vers scazons ; complète, elle
devait comprendre environ une trentaine de
vers. Voici, selon M. Miller, la traduction
des parties conservées :
« Passant, arrête tes pas, si tu veux
connaître le nom de celui qui repose sous
cette stèle de marbre. Un tel... homme
honnête parmi les mortels... a laissé l’éclat
du soleil, n’ayant pas encore achevé sa...
année... Seul parmi les hommes... il a
surpassé en vertu ceux du même âge que
lui... Il était juste, religieux, philan-
thrope... » (Au mort :) « La réunion de tes
compagnons te pleure ; la foule de tes ser-
viteurs te pleure. Tu fus si honorable en
tout, que tu paraissais être, bien qu’un en-
fant par l’âge, un vieillard par l’intelligence.
— Et toi, mère aimable, apaise le cours
des gémissements ordinaires dont se nour-
rit le deuil et qui font un mal inutile ; car
personne n’a pu éviter le fil des Parques ;
ni mortel, ni immortel, ni le prisonnier, ni
le tyran qui est parvenu aux honneurs de
la royauté, personne n’a cru pouvoir échap-
per aux lois immuables. Titan n’a-t-il pas
pleuré Phaéthon, quand, précipité de son
char, il tomba du ciel sur le sol de la terre ?
Hermès, fils de Maia, n’a-t-il pas pleuré
son fils Myrtile, quand, du haut de son
char, il fut emporté par les flots ? Thétis
n’a-t-elle pas gémi sur son enfant robuste,
quand il mourut frappé par les traits
d’Apollon ? Le roi des mortels et de tous
les dieux n’a-t-il pas pleuré Sarpédon, n’a-
t-il pas déploré sa mort ? Le roi de Macé-
doine , Alexandre, engendré par Ammon
qui l’adopta sous la forme d’un serpent... »
(la fin manque).
Une autre inscription funéraire, en dis-
tiques , est très mutilée. M. Miller en
essaye la restitution.
L’inscription suivante, de la fin du
iie ou du commencement du me siècle de
notre ère donne le cursus honorum d’un
fonctionnaire romain :
T-AYPHÀIOC-KÂÂÏIOYPNSANOC
AnOAAüN!AAHC-XIAIAPXOC
AEnnN°CIA-rEMINHC
XIA.AEr-ir-rEMINH5-Eni
TPOnOSr AAA1A2AK0YITA
NiKHSEni-KHNCnNETTI
TPOnOCMYCIACTHCKA
m-Eni-oPAKc-Eni
AEAMATIAC-EnhAirYTTT
OY-IAIOYAOTOY_
ZHCACETHNE
1*
CHRONIQUE DE LA GAZETTE ARCHÉOLOGIQUE. 1883. 1.