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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 8.1883

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Frothingham, Arthur Lincoln: Les mosaïques de Grottaferrata
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https://doi.org/10.11588/diglit.25012#0378

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LES MOSAÏQUES DE GROTTAFERRATA

(Planche 57 et 58.)

Les auteurs qui se sont occupés de l’histoire des mosaïques italiennes, à
commencer par Ciampini et Furietti, ont tous passé sous silence celles de
Grottaferrata, l’antique abbaye basilienne, située presque aux portes de
Rome, et, quoique celles de Rome même aient été récemment l’objet de
savantes études de la part de M. de Rossi1 et de M. Eugène Müntz1 2 3, les
mosaïques que nous nous proposons de faire connaître sont restées jusqu’ici
inédites. Elles ont pourtant une importance toute particulière, car ce sont les
seules que des artistes grecs aient exécutées dans cette partie de l’Italie depuis
le temps de Pascal. I. On pourra, du reste, en apprécier l’intérêt, grâce aux
planches qui accompagnent cette notice.

Le monastère des Basiliens à Grottaferrata fut fondé par saint Nil le Jeune,
de Rossano. Ce saint homme, qui joua un si grand rôle dans les annales reli-
gieuses du xe siècle, après avoir gouverné plusieurs monastères dans l’Italie
méridionale, vint s’établir à Grottaferrata, en l’an 1004, avec une foule de ses
disciples. Peu de temps après, il mourut, laissant inachevée l’église qu’il avait
entrepris de bâtir11; celle-ci ne fut terminée qu’en 1025, et fut consacrée, le

1. Musaki ci isliaui dclle chiese Ai Ronui, et
diverses monographies dans le Bulleltino Ai Archeo-
logia cristiana.

2. Noies sur les mosaïques chrétiennes de l'Italie.

3. Il y a cependant lieu de croire qu’il existait
déjà , sur le même emplacement, une église anté-
rieure dont la fondation remontait peut-être à
l'époque constantinienne. M. de Rossi a, en effet,
publié (Bull , 1872, p. 112) une inscription prove-
nant de Grottaferrata, qu’il attribue au ive ou au

ve siècle, et qui mentionne la construction d’une
église. Cette église a dû être refaite au commence-
ment du Moyen-Age, si l’on en juge par divers
fragments d’architecture qui se remarquent dans
l’édifice actuel. Peut-être nous reste-t-il de cette an-
cienne église la curieuse cuve baptismale de forme
circulaire, qui se conserve encore dans la chapelle
farnésienne. Le type barbare de ses bas-reliefs , qui
symbolisent le baptême, nous autorise à placer ce
monument au vne ou au vme siècle.
 
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