cru avec vraisemblance reconnaître dans la dénomination actuelle de Luco le
souvenir de l’ancien bois sacré d’Angitia, cité par Virgile, et peut-être même
possédons-nous une représentation de la ville qui s’était établie autour du temple
sur les flancs de la montagne1. Une seule inscription trouvée dans cette région
mentionne le nom d’Angitia U mais des divinités nommées Angitiae3 sont
citées dans le pays des Péligniens, et on peut en rapprocher les dii Ancites
d’une ville des Vestins (Peltuinum Vestinorum). Selon Preller, l’étymologie du
mot n’est pas Anguis, comme pourrait le faire croire F orthographe Anguitia
dans de mauvais manuscrits de Silius Italicus. Ce n’est assurément pas non plus
celle que propose Servius : Medeam Angitiam nominaverunt ab eo quod
ejus carminibus serpentes angerent. Il faut plutôt penser au mot Ancus,
prénom sabin que nous retrouvons dans le mot Ancites. Angitia était une divi-
nité champêtre, une sorte de Bona Dect ou de Fauna, analogue à la Circé de
Terracineou à la Marica honorée à Minturnes, près de l’embouchure du Liris.
Emmanuel BERNIQUE.
VASE PEINT GREC A DECOR GÉOMÉTRIQUE.
( Planche 36. )
La Gazette archéotopique, comme on a pu le voir dans ses livraisons précé-
dentes, a entrepris la publication d’une série de types des principales variétés
de la poterie peinte grecque des époques les plus anciennes, reproduits avec
leurs couleurs originales, ce qui manque à la plupart des publications qui en
ont été faites jusqu’ici. Gomme premier spécimen de la classe des vases à
décors géométriques, on a choisi une pyxis découverte à Athènes et faisant
partie des collections du Musée Britannique. La planche 36 la reproduit dans les
dimensions mêmes du monument. Les ornements, peints comme toujours en
1. Ct'. ma thèse latine De regione Marsorum 2. Mommsen, Inscr. Regn. Neapol, n. 5592.
Paris, 1880, et Geffroy, L’Archéologie du lac, 3. Mommsen,/. fi. iV., n. 7255.
Fucin, 1878.
Gazette archéologique. — Année 1883.
29
souvenir de l’ancien bois sacré d’Angitia, cité par Virgile, et peut-être même
possédons-nous une représentation de la ville qui s’était établie autour du temple
sur les flancs de la montagne1. Une seule inscription trouvée dans cette région
mentionne le nom d’Angitia U mais des divinités nommées Angitiae3 sont
citées dans le pays des Péligniens, et on peut en rapprocher les dii Ancites
d’une ville des Vestins (Peltuinum Vestinorum). Selon Preller, l’étymologie du
mot n’est pas Anguis, comme pourrait le faire croire F orthographe Anguitia
dans de mauvais manuscrits de Silius Italicus. Ce n’est assurément pas non plus
celle que propose Servius : Medeam Angitiam nominaverunt ab eo quod
ejus carminibus serpentes angerent. Il faut plutôt penser au mot Ancus,
prénom sabin que nous retrouvons dans le mot Ancites. Angitia était une divi-
nité champêtre, une sorte de Bona Dect ou de Fauna, analogue à la Circé de
Terracineou à la Marica honorée à Minturnes, près de l’embouchure du Liris.
Emmanuel BERNIQUE.
VASE PEINT GREC A DECOR GÉOMÉTRIQUE.
( Planche 36. )
La Gazette archéotopique, comme on a pu le voir dans ses livraisons précé-
dentes, a entrepris la publication d’une série de types des principales variétés
de la poterie peinte grecque des époques les plus anciennes, reproduits avec
leurs couleurs originales, ce qui manque à la plupart des publications qui en
ont été faites jusqu’ici. Gomme premier spécimen de la classe des vases à
décors géométriques, on a choisi une pyxis découverte à Athènes et faisant
partie des collections du Musée Britannique. La planche 36 la reproduit dans les
dimensions mêmes du monument. Les ornements, peints comme toujours en
1. Ct'. ma thèse latine De regione Marsorum 2. Mommsen, Inscr. Regn. Neapol, n. 5592.
Paris, 1880, et Geffroy, L’Archéologie du lac, 3. Mommsen,/. fi. iV., n. 7255.
Fucin, 1878.
Gazette archéologique. — Année 1883.
29