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menées à bon terme, mais non encore publiées. En 1882, je n’ai pas trouvé
que depuis un an il eût été fait sur le terrain de cette ville antique des décou-
vertes bien saillantes à ajouter à ce que j’ai exposé dans la Gazette archéolo-
gique de 1881-1882 *, etM. Viola dans les Notizie degli scavi de décembre 1881.
Pourtant mon nouveau passage à Tarente n’aura pas été improductif pour nos
collections nationales. Suivant le désir des conservateurs du Louvre, et aux
prix qu’ils m’avaient indiqués, j’ai pu me rendre acquéreur pour ce musée de
trois encore des fines et élégantes terres cuites hellénistiques découvertes dans
les tombeaux de la propriété de M. Diego Colucci :
1° Éros enfantin, debout, ivre, la tête penchée sur l’épaule gauche, dans
l’attitude et dans l’action du manneken-'piss\ haut. 0m 112.
2° Éros enfantin, coiffé d’un pétase circulaire et monté sur un cygne; haut.
0m 1353.
3° Figure féminine ailée, à demi-nue, debout, s’appuyant à une stèle et
tenant à la main un masque tragique; haut. 0m 204.
De diverses sources, j’ai également procuré au Louvre les objets suivants, de
provenance tarentine :
1° Fragment d’une petite stèle funèbre en pierre calcaire, offrant en bas-
relief une figure de femme drapée, à qui manque la tête. C’est un débris de la
plus belle époque de l’art, important pour la connaissance de l’école de sculpture
grecque qui florissait à Tarente (voy. le cliché p. 113).
2° Trois torses de terre cuite, d’une quinzaine de centimètres de haut. Ils
ouvrent une classe nouvelle dans la série déjà si riche et si variée des terres
cuites tarentines. C’étaient des figurines un peu plus grandes que la moyenne
de ce genre d’objets, de l’époque des successeurs d’Alexandre, qui reprodui-
saient des types célèbres dans les grandes œuvres de la sculpture. L’un des
torses était celui d’une Aphrodite nue remettant sa sandale; l’autre, celui de
l’Aphrodite s’essuyant au sortir du bain; le troisième appartenait à une figure
d’un héros combattant, également nu, peut-être, d’après les indications du
mouvement, le Thésée mettant le genou sur la croupe d’un Centaure qu’il a
1. P. 148-190.
2. Nolizie degli scaui, 1881, p. 427 , n° 8.
3. Notizie, p. 429, n° 19.
4. Nolizie, 1881 , p. 430, n° 25.
menées à bon terme, mais non encore publiées. En 1882, je n’ai pas trouvé
que depuis un an il eût été fait sur le terrain de cette ville antique des décou-
vertes bien saillantes à ajouter à ce que j’ai exposé dans la Gazette archéolo-
gique de 1881-1882 *, etM. Viola dans les Notizie degli scavi de décembre 1881.
Pourtant mon nouveau passage à Tarente n’aura pas été improductif pour nos
collections nationales. Suivant le désir des conservateurs du Louvre, et aux
prix qu’ils m’avaient indiqués, j’ai pu me rendre acquéreur pour ce musée de
trois encore des fines et élégantes terres cuites hellénistiques découvertes dans
les tombeaux de la propriété de M. Diego Colucci :
1° Éros enfantin, debout, ivre, la tête penchée sur l’épaule gauche, dans
l’attitude et dans l’action du manneken-'piss\ haut. 0m 112.
2° Éros enfantin, coiffé d’un pétase circulaire et monté sur un cygne; haut.
0m 1353.
3° Figure féminine ailée, à demi-nue, debout, s’appuyant à une stèle et
tenant à la main un masque tragique; haut. 0m 204.
De diverses sources, j’ai également procuré au Louvre les objets suivants, de
provenance tarentine :
1° Fragment d’une petite stèle funèbre en pierre calcaire, offrant en bas-
relief une figure de femme drapée, à qui manque la tête. C’est un débris de la
plus belle époque de l’art, important pour la connaissance de l’école de sculpture
grecque qui florissait à Tarente (voy. le cliché p. 113).
2° Trois torses de terre cuite, d’une quinzaine de centimètres de haut. Ils
ouvrent une classe nouvelle dans la série déjà si riche et si variée des terres
cuites tarentines. C’étaient des figurines un peu plus grandes que la moyenne
de ce genre d’objets, de l’époque des successeurs d’Alexandre, qui reprodui-
saient des types célèbres dans les grandes œuvres de la sculpture. L’un des
torses était celui d’une Aphrodite nue remettant sa sandale; l’autre, celui de
l’Aphrodite s’essuyant au sortir du bain; le troisième appartenait à une figure
d’un héros combattant, également nu, peut-être, d’après les indications du
mouvement, le Thésée mettant le genou sur la croupe d’un Centaure qu’il a
1. P. 148-190.
2. Nolizie degli scaui, 1881, p. 427 , n° 8.
3. Notizie, p. 429, n° 19.
4. Nolizie, 1881 , p. 430, n° 25.