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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 8.1883

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https://doi.org/10.11588/diglit.25012#0513

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— 95 —

M. Mazard place sous les yeux de la So-
ciété les photographies de sculptures gallo-
romaines provenant de Vittel (Vosges).

M. Flouest donne lecture d’une lettre
de M. Morel, de Carpentras, signalant
l’existence, dans sa collection, d’un casque
en hronze, de tout point semblable à celui
qui a été découvert en 1882 à Breuvannes
et qui a été gravé dans les Mémoires de la
Société.

M. de Villefosse communique, de la
part de M. l’abbé Gérés, directeur du mu-
sée de Rodez, le dessin d’une inscription

romaine conservée dans la même localité.
Cette inscription, qui provient probable-
ment d’une borne milliaire, est datée de
l’année 252 de notre ère.

M. de Villefosse signale également un
cachet d’oculiste découvert à Reims dans
les premiers jours du mois de juillet 1883,
et dont une copie lui a été adressée par
M. Dernaison.

M. Duplessis lit un mémoire sur les dif-
férentes éditions de la Bible de Holbein.

Le Secrétaire , Eug. MUNTZ.

NOUVELLES DIVERSES

M. Salomon Reinach fournit à la Revue
archéologique les renseignements qui
suivent relativement aux fouilles que le
gouvernement turc a récemment fait entre-
prendre officiellement :

« A la suite d’un voyage d’Hamdi-Bey
à Smyrne, il fut décidé que les premières
fouilles porteraient sur l’Eolide, en parti-
culier sur les environs de l’ancienne
Grynium, dont le temple, si célèbre dans
l’antiquité n’a pas encore été retrouvé. La
direction des travaux fut confiée à un
homme qui connaît admirablement le
pays, où il réside depuis vingt ans,
M. Démosthène Baltazzi. Pendant deux
ans, M. Baltazzi a été attaché, en qualité
de commissaire impérial, aux fouilles de
l’Ecole française à Myrina .... Le 23 avril,
les premiers coups de pioche ont été donnés
dans la nécropole, jusqu’à présent inexplo-
rée, de Grynium. La position de Grynium
peut être déterminée assez exactement par
les témoignages des géographes anciens et
le récit du voyage d’Aristide le Rhéteur ;
l’emplacement de cette ville n’est assuré-
ment pas éloigné du hameau appelé aujour-
d’hui Sakrân (voir la carte publiée dans
le Bulletin de correspondance hellé-
nique, 1882). Les tombeaux , à cet endroit,
sont en assez grand nombre , mais plusieurs

paraissent avoir été violés dans l’antiquité.
On y a trouvé de petits vases en terre cuite
et quelques fragments de bronze. La con-
struction des sépultures n’est pas uni-
forme : quelques-unes sont des sarcophages,
d’autres sont des tombes creusées dans le
tuf et recouvertes de plaques calcaires.

Quant au temple de Grynium , que nous
avons vainement cherché plus d’une fois ,
il paraît bien qu’il a entièrement disparu.
Dans une petite presqu’île que la côte forme
près de Sakrân , on voit des restes de murs
ayant appartenu à un édifice byzantin :
peut-être cet édifice a-t-il été construit sur
l’emplacement du temple , dont les marbres

auront été préalablement tous enlevés.

Quelques jours après , on a commencé les
travaux dans la nécropole de Doumanli-
Dagh, c’est-à-dire non loin de l’emplace-
ment où la carte de Kiepert place Aegae.
Gomme Aegae , suivant toute probabilité ,
est beaucoup plus loin dans l’intérieur, à
Nimroud-Kalessi, il n’est pas encore pos-
sible d’identifier Doumanli-Dagh avec une
des villes de l’Eolide mentionnées par les
anciens. Les tombeaux, nous écrit-on, y
sont disposés sur une petite esplanade;
tout autour, il y a un mur de construction
très ancienne. Un premier tombeau a
fourni un miroir de bronze ; le suivant
 
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