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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 3
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Lenormant, François: Les collections de M. le Duc de Luynes, [2]: les médailles; les cabinets d'amateurs à Paris
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0273

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COLLECTION DE M. LE DUC DE LU Y N ES.

263

Dans ces deux circonstances, la figure et le symbole sont clans un rapport
étroit. Si la médaille n’offre que la chouette ou que Y aigle, la Minerve de
l’Acropole, le Jupiter d’Olympie sont tout aussi clairement rappelés que
si l’on avait reproduit leur image. Quelquefois on a rapproché un type
religieux et un type mythologique, sans donner à l’un plus d’importance
qu’à l’autre. Ainsi, les plus anciennes monnaies de Corinthe nous montrent
Pégase, à cause de la tradition locale de Bellérophon, puis arrive bientôt
le buste casqué cl’une déesse. Ce n’est point Minerve, la conseillère de Bel-
lérophon, car à Corinthe on adorait sur l’acropole Vénus armée, et le
buste de Vénus sans armes s’échange souvent sur les pièces de la même
ville avec celui de la déesse casquée. De très-bonne heure, néanmoins,
pour les pièces du plus fort module, la réunion des types de Vénus armée
et de Pégase est devenue le signe caractéristique des monnaies, non-seu-
lement de Corinthe, mais des nombreuses colonies sorties de son sein.
Quelquefois le rapprochement des deux types s’est opéré avec un parfait
équilibre entre deux sujets ou deux symboles. Ainsi clans la Thessalie,
contrée célèbre par ses chevaux et par l’habileté avec laquelle ses habi-
tants domptaient les taureaux sauvages, on a accouplé de bonne heure le
cheval et Yéphèbe domptant un taureau. Ainsi à Téos, on a réuni
deux attributs de Bacchus, divinité principale du pays, le canthare et le
griffon.

Les monnaies royales grecques portent pour la plupart un type reli-
gieux, figure ou symbole, au revers de l’effigie du souverain. Sur les
espèces des Ptolémées, une des faces est invariablement occupée par
Y aigle de Jupiter, et l’autre par la tête royale. Dans la numismatique des
rois de Pergame, aux traits des différents Attales et Eumènes est opposée
l’image de Minerve, divinité protectrice de leur capitale. Sur les tétra-
drachmes des Séleucides de Syrie, le type le plus habituel du revers est
Apollon assis sur Vomphalos prophétique, parce que ces rois prétendaient
tirer leur origine du dieu de Delphes. Les drachmes des Arsacicles offrent
en parallèle avec l’effigie royale l’image cl’Arsace, le fondateur de la
dynastie, mais d’Arsace divinisé et devenu l’objet des adorations du culte
officiel.

A côté de ces types principaux et constants,—presque toujours, comme
nous venons de le faire voir, empruntés à la religion,—la numismatique
des cités autonomes ou des rois offre aussi des types secondaires d’un
ordre moins élevé, ou bien inspirés par clés circonstances temporaires.
Ainsi à Tarente, le dieu principal était Neptune, le héros éponyme Taras,
son fils ; mais au moment où Alexandre, fils de Néoptolème vint au secours
des Tarentins contre Borne, ceux-ci firent frapper, au nom du roi d’Épire,
 
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