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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 17.1864

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Nr. 4
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Darcel, Alfred: Troyes et ses expositions d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.18740#0355

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TROYES ET SES EXPOSITIONS D’ART.

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position et de l’architecture, à la façon d’habiller les femmes en jupes
collées au corps, par-dessus une robe à long corsage relevée, nous avons
cru trouver une plus grande ressemblance avec le tableau d’Isaac Van
Nickelle, du Musée du Louvre, qu’avec le seul Gonzalès Coques que nous
connaissions, qui est celui de la vente Patureau. D’une exécution beau-
coup plus serrée et d’un ton beaucoup plus soutenu, ce tableau, il est
vrai, passait pour être le chef-d’œuvre du peintre. Nous devons dire
qu’ Une Famille, conservée au Musée de Nantes, et qu’on attribue à
Gonzalès Coques, n’est pas sans analogie avec les deux tableaux de
M. Le Brun-Dalbanne, qui sont certainement d’un homme de talent,
quel qu’il soit.

Un autre tableau (n° 203), donné également à Gonzalès Coques, avait
été exposé par M. Gérard-Boilletot. Celui-ci représente une Jeune Femme
peignant une enfant : la petite fille vêtue d’une belle robe rouge très-
éclatante, la mère en vert olive d’un ton très-particulier, que nous trou-
vons dans le Jan Fictoor du Musée du Louvre. Nous voyons là quelque
œuvre de l’école affadie de Bembrandt, dont nous trouvons quelques
heureuses imitations : entre autres un Portrait cl’Homme (n° 297) vu de
face et coiffé d’un grand chapeau (cabinet de M. Julien Gréau), et une
Tête de Vieillard (n° 560), à M. de Mesgrigny, marquée du monogramme
AV, qui nous semble être la marque de quelque Français.

M. J< G réau a encore exposé un beau portrait d’un Hollandais (n° 312)
au visage enflammé et luisant, que nous croirions volontiers de Van der
Helst, auquel on l’attribue; un charmant petit Jan Lingelbach (n° 329),
d’un ton très-blond et très-léger, qui représente une Promenade aux
bords de la mer; un Effet de lumière (n° 3h) de G. Schalken.

Inscrivons encore un Départ pour la chasse (n° 6/i) de Van Falens, un
imitateur de P. Wouwerman, exposé par M. Brunard; des Baigneurs
dans un paysage avec ruines (n° 498), tableau de Pœlenburg, bien
caractérisé, bien qu’un peu fatigué, appartenant à Mrae de Lanferna, et
une Tabagie (n° 571), que M. Minière, son possesseur, attribue avec rai-
son à David Téniers; enfin deux Sneyders très-importants et fort beaux,
bien qu’un peu noirs (nos 584 et 585), appartenant à M. A. Paillot.

L’école allemande, par laquelle nous terminons, avait à nous offrir
un Portrait de jeune Fille à cheveux blonds (n° 127, collection de
M. Champeaux), qu’il nous semble impossible de contester à Lucas Cra-
nach. Nous serons moins d’accord avec M. Julien Gréau à l’égard du
portrait d’un Seigneur tenant un bijou à la main, que l’on pense être
de Hans Holbein. Bien que cette peinture soit fort remarquable, il nous
est impossible de reconnaître, dans cette touche épaisse et toute de pra-
 
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