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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 25.1882

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Nr. 2
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Rayet, Olivier: Adrien de Longpérier
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https://doi.org/10.11588/diglit.24257#0140

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

I 26

du latin à l’hébreu et au grec : il réussissait à tout, il apprenait tout
avec une facilité inouïe et n’oubliait rien. Mais c’était la numismatique
qui l’attirait le plus : sa sagacité instinctive trouvait à la solution des
petits problèmes d’appréciation, de classification et de lecture que chaque
pièce soulève, un charme tout particulier : cette chasse aux objets à
laquelle se livre le collectionneur convenait bien à son activité indépen-
dante et fantaisiste. Il achetait des médailles, il en recevait en cadeau de
tous les siens; monnaies romaines, grecques, orientales, modernes ou du
moyen âge, il prenait tout, et peu à peu il se forma ainsi une collection
sans grande valeur marchande, mais variée et excellente pour l’étude.
Lorsque, devenu jeune homme, il dut faire choix d’une carrière, c’est
pour celle de numismate qu’il se décida. En 1835, à dix-neuf ans, il
entra comme employé au cabinet des médailles, où il resta onze ans. Les
premiers travaux qu’il y fit attestaient tant de savoir que moins de trois
ans après, en 1838, la Société des Antiquaires de France l’élut un de ses
membres. C’était surtout vers les monnaies orientales et les monnaies
françaises, deux séries dont aucun de ses chefs n’était en état de s’occu-
per, que son attention s’était tournée. En 18A0, il publia un Essai sur
les monnaies des rois Perses de la dynastie Sassanide. Ces études de
numismatique orientale lui demeurèrent toujours chères, même lorsque
d’autres fonctions occupèrent la majeure partie de son temps. En 1853,
il écrivit encore un Mémoire sur la. chronologie et l’iconographie des
rois Parthes Arsacides, travail érudit et important : mais quelques
erreurs peu graves qui s’y étaient glissées le désespérèrent à tel point
qu’il fit par la suite son possible pour en retirer du commerce tous les
exemplaires. Enfin, en 1868, dans un article de la Berne numismatique,
il déchiffrait les premières légendes de monnaies himyantiques, celles
frappées à Raïdan dans l’Yémen. Ce n’est pas que la numismatique
classique ne l’intéressât point : cette même année 1868, il publiait, tou-
jours dans la Berne numismatique, une excellente monographie du Trésor
de Tarse • en 1867, il donnait à la Bevue archéologique des notes sur les
représentations des fleuves sur les monnaies grecques. Mais c’était là un
champ plus exploré, et où il avait moins de plaisir à s’aventurer. En
revanche, la numismatique du moyen âge n’était encore que confusion
et ténèbres ; là il trouvait ample matière à la mise en œuvre de sa saga-
cité : il avait débuté en 1837 par une étude sur des monnaies inédites
de quelques prélats français; par la suite il consacra encore aux types
monétaires de la France de nombreux articles, et dans sa Notice de la
collection des monnaies françaises de M. Bousseau; détermina l’âge et
la place de bien des pièces non classées.
 
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