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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 25.1882

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Nr. 2
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Rayet, Olivier: Adrien de Longpérier
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Duret, Théodore: Une visite aux Galeries nationales d'Irlande et d'Écosse
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https://doi.org/10.11588/diglit.24257#0197

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GALERIES NATIONALES D’IRLANDE ET D’ECOSSE.

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l'industrie et des arts qui s’ôtait tenue à Dublin, une réunion de riches par-
ticuliers, d’artistes et d’amateurs irlandais décida la fondation d’un musée
de tableaux. Une somme assez considérable fut souscrite. L’aide du gou-
vernement fut demandée. On obtint ainsi une charte du parlement donnant
l’existence légale à une corporation chargée d’administrer et de contrôler
le futur musée, et en outre une somme de cinq cent mille francs destinée
à T érection d’un local approprié. La Galerie nationale d’Irlande s’élève
maintenant dans la plus belle partie de Dublin, en face de Merrion square.
C’est un bâtiment isolé, fort convenable, sans avoir cependant à l’exté-
rieur un grand mérite architectural. Au rez-de-chaussée, une grande salle
contient des moulages de statues antiques. Au fond de cette salle, un
escalier conduit aux galeries du premier étage destinées aux tableaux. Un
premier coup d’œil d’ensemble jeté du haut de l’escalier, laisse voir une
vaste galerie principale ; d’un côté sont les maîtres des écoles d’Italie; de
l'autre, les flamands et les Jhollandais, puis une série de salles plus petites
destinées aux tableaux de l’école anglaise et à ceux des peintres irlandais.

On conviendra que voilà quelque chose de passablement ambitieux,
une collection s’étendant systématiquement à toutes les écoles, y compris
celles d’Italie. J’ai toujours entendu répéter qu’il était inutile de chercher
à réunir des tableaux italiens, qu’il n’y en avait absolument plus ; aussi
j’avoue qu’en découvrant tout un côté de la grande galerie de Dublin,
couvert de tableaux italiens, et en me rappelant que la collection ne date
que de 185A, j'ai d’abord été pris d’une certaine inquiétude et me suis
demandé ce que j’allais voir. Eh bien ! l’ensemble est satisfaisant et dépasse
ce que l’on pouvait attendre. Le fond se compose naturellement d’œuvres
de peintres secondaires, ou s’il s’agit de grands maîtres tels que Raphaël,
de copies, mais quelques-unes alors rares et précieuses, comme les copies
attribuées à Jules Romain, de deux des cartons, le Sorcier Elynuis frappé
de cécité et les Apôtres Pierre et Jean à la porte du Temple.

Sur l’ensemble des tableaux, nous détacherons, en premières ligne,
Y Enfant Jésus et la Vierge sur un trône, de Zenobio Machiavelli, un élève
de Benozzo Gozzoli. Ce tableau est sans contredit le chef-d’œuvre du
peintre, et comme simplicité, naïveté et charme d’expression, est à placer
à côté des meilleurs primitifs italiens. Puis un portrait d’homme du Tin-
toret, d’une rare puissance de vie. Nous devons encore citer un Saint
Sébastien martyr par le Caravage ; un portrait de femme de Palma Vecchio,
clair et blond; un fort beau portrait d’homme avec deux enfants de Moroni ;
un grand Panini, la vue d’une fête donnée à Rome en 1729 par le car-
dinal de Polignac, ambassadeur de France ; un panneau de Benozzo Goz-
zoli ; un double portrait de Bellini ; la Visite de la reine de Saba à Salo-
 
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