ARTISTES CONTEMPORAINS
LOUIS K N A U S
Il y a trente ans, arrivait
à Paris un jeune peintre alle-
mand, qui venait chercher
dans la métropole alors incon-
testée des arts la consécration
d’une gloire déjà solidement
établie parmi ses compa-
triotes. M. Louis Knaus fit son
entrée dans les ateliers de nos
maîtres, le front chargé de
lauriers récemment cueillis
à Dusseldorf et à Berlin : il y;
reçut l'accueil le plus sympa-
thique.
Depuis les guerres du pre-
mier Empire, les Allemands;
s’étaient tenus vis-à-vis de la
France dans une réserve liai-
05=-.
N
neuse. Leurs artistes, imbus,
des mêmes rancunes poli-
tiques et croyant avoir contre
nous d'autres griefs tout particuliers, enveloppaient dans un dédain pro-
fond les Français et leur peinture : on faisait aux ouvrages les mêmes re-
proches qu’aux ouvriers; on les accusait d’être frivoles, superficiels, etc.
Vers 1838, la glace se rompit entre les deux peuples, mais les artistes
s’obstinèrent à nous bouder; vingt ans après, malgré l’invitation cordiale
LOUIS K N A U S
Il y a trente ans, arrivait
à Paris un jeune peintre alle-
mand, qui venait chercher
dans la métropole alors incon-
testée des arts la consécration
d’une gloire déjà solidement
établie parmi ses compa-
triotes. M. Louis Knaus fit son
entrée dans les ateliers de nos
maîtres, le front chargé de
lauriers récemment cueillis
à Dusseldorf et à Berlin : il y;
reçut l'accueil le plus sympa-
thique.
Depuis les guerres du pre-
mier Empire, les Allemands;
s’étaient tenus vis-à-vis de la
France dans une réserve liai-
05=-.
N
neuse. Leurs artistes, imbus,
des mêmes rancunes poli-
tiques et croyant avoir contre
nous d'autres griefs tout particuliers, enveloppaient dans un dédain pro-
fond les Français et leur peinture : on faisait aux ouvrages les mêmes re-
proches qu’aux ouvriers; on les accusait d’être frivoles, superficiels, etc.
Vers 1838, la glace se rompit entre les deux peuples, mais les artistes
s’obstinèrent à nous bouder; vingt ans après, malgré l’invitation cordiale