Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 25.1882

DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:
Havard, Henry: Un nouveau livre sur l'ancien hotel de ville de Paris
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24257#0398

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

426

Dès l’année 1530. l’autorisation royale ayant été demandée et .obte-
nue, les expropriations indispensables ayant eu lieu dans la forme alors
usitée, on se mit à l’œuvre, et, si nous en croyons le vieux chroniqueur
Jacques du Breuil, le 15 juillet 1533, la première pierre fut posée avec un
grand concours de peuple et de dignitaires, au son des fifres, tambourins,
trompettes et clairons, mêlés aux cloches de Saint-Jean-en-Grève, du
Saint-Esprit et de Saint-Jacques-la-Boucherie sonnant à toute volée, et au
bruit retentissant d’une mousqueterie fort tapageuse.

Pour être complète, la solennité d’un pareil événement demandait à
être consignée dans un document lapidaire. Une inscription fut donc, deux
mois plus tard, placée « au-dessus de la grand’porte dudit hostel » et
cette inscription, qui nous a été conservée par Gilles Corrozet et Jacques
du Breuil, se terminait par ces mots : Dominico cortonensi archi-
tectante, qui ont fait penser jusqu’à ce jour que Dominique de Cortone,
surnommé le Boccador} avait été l’architecte de l’hôtel de ville.

Ce sera une des curiosités du livre de M. Marius Vachon de s’être
inscrit en faux contre une opinion si bien reçue et si fidèlement trans-
mise. M. Yachon fait remarquer avec beaucoup de sens que la première
pierre de l’édifice ayant été posée le 15 juillet 1533. il semble assez in-
vraisemblable, qu’en septembre de la même année, les constructions
fussent assez avancées pour qu’on pût installer une plaque de marbre
ornée d’inscriptions « au-dessus de la grand’porte de l’hostel ». Il croit
que, s’il n’y a point erreur dans la transmission de l’inscription — et cela
semble probable, puisque le texte donné par Corrozet et celui de du Breuil
se confirment, — il croit que cette inscription a dû être placée sur une
partie édifiée antérieurement, partie dont Leroux de Lincy a reconnu
l’existence, et dont on voit apparaître des fragments dans le dessin bien
connu de Jacques Cellier le Rémois. — Suivant lui, les édiles ayant con-
staté, dès 1470, que leur logis municipal menaçait ruine, n’auraient point
attendu l’année 1533 pour porter remède à la situation. Et les lettres
patentes du Roi, en date du 23 avril 1533, ordonnant de « faire croistre
eslargir, bâtir et réédifier de nouveau » l’hôtel de ville s’appliqueraient à
l’augmentation et à la réédification de bâtiments récemment construits,
notamment de ceux édifiés en 1529.

A l’appui de cette thèse toute nouvelle, M. Vachon produit encore une
citation de Sauvai. Le vieil historien raconte qu’en 1549 l’ordonnance du
grand corps de logis ayant paru gothique, on reforma le « desseing antien »
et que le bâtiment fut achevé sur les a devis et élévations » soumis au roi
Henri II, à Saint-Germain-en-Laye. Or, quel était ce « desseing antien? »
Ce ne pouvait être, suivant M. Yachon, que celui de la façade construite
 
Annotationen