DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Darcel, Alfred: Le salon des arts décoratifs
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59â
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
est aujourd’hui en exécution, en tissu velouté, dans les ateliers de la
savonnerie, aux Gobelins, d’après les modèles dont trois panneaux sont
exposés, panneaux décoratifs au premier chef, où la figure humaine
n’est qu’un accessoire très secondaire, traitée cependant avec une grande
allure et un parti pris qui sait donner du style jusqu’à la fumée qui
s’échappe de la cheminée d’une locomotive.
M. P.-Y. Galland se retrouve là pour quelques modèles des parties
d’un ensemble que nous espérons voir réuni un jour dans les galeries du
Salon des arts décoratifs.
Céramique, émaux, vitraux. — L’Exposition, qui devrait être si abon-
damment riche dans cette section, n’a que peu d’œuvres originales à nous
montrer. Sans les cartons où M. Avisse nous montre par quelles séries de
travaux préparatoires on arrive à décorer les vases d’apparat que fabrique
la manufacture de Sèvres; sans le modèle du Vase cCHercule, de M. Ch.
Lameire ; et, sans ceux des panneaux de trophées d’armes et d’armures,
que M. A. Reiber a composés pour les vitraux que M. G. Oudinot a peints
pour New-York, il n’y aurait presque rien à en dire.
Notons cependant un essai de terre cuite émaillée dû à la collabora-
tion de M. Chedeville, pour le bas-relief, et de M. J. Lœbnitz pour les
émaux. Ceux des délia Robbia sont plus calmes et plus fins.
A côté des charmantes fantaisies en pâte blanche de porcelaine rap-
portées sur fond céladon, par M. Doat, et des verres émaillés de M. Bro-
card, les émaux modernes font triste figure.
Mobilier. — Rien, sauf d’immenses panneaux où, sur un fond qui
rappelle le ton du cuir doré, des grandes plantes naturelles, en relief et
métallisées, se combinent d’une façon plus bizarre qu’agréable avec des
animaux fantastiques en plate peinture.
Mieux là que dans la peinture décorative on eût pu classer les char-
mants éventails de M. Tony Faivre.
Tenture et tissus. — Rien.
Costume. —Rien, même dans le catalogue.
Imprimerie et librairie. — Peu de chose. Des illustrations parfois
médiocres parmi les livres fort chers que M. D. Jouaust imprime à petit
nombre et qui, pour cela, deviennent une rareté; mais peu de ce qui
portait jadis plus spécialement le nom de vignetures et de vignettes,
c’est-à-dire peu d’ornements, de tètes de page, de fleurons et de culs-de-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
est aujourd’hui en exécution, en tissu velouté, dans les ateliers de la
savonnerie, aux Gobelins, d’après les modèles dont trois panneaux sont
exposés, panneaux décoratifs au premier chef, où la figure humaine
n’est qu’un accessoire très secondaire, traitée cependant avec une grande
allure et un parti pris qui sait donner du style jusqu’à la fumée qui
s’échappe de la cheminée d’une locomotive.
M. P.-Y. Galland se retrouve là pour quelques modèles des parties
d’un ensemble que nous espérons voir réuni un jour dans les galeries du
Salon des arts décoratifs.
Céramique, émaux, vitraux. — L’Exposition, qui devrait être si abon-
damment riche dans cette section, n’a que peu d’œuvres originales à nous
montrer. Sans les cartons où M. Avisse nous montre par quelles séries de
travaux préparatoires on arrive à décorer les vases d’apparat que fabrique
la manufacture de Sèvres; sans le modèle du Vase cCHercule, de M. Ch.
Lameire ; et, sans ceux des panneaux de trophées d’armes et d’armures,
que M. A. Reiber a composés pour les vitraux que M. G. Oudinot a peints
pour New-York, il n’y aurait presque rien à en dire.
Notons cependant un essai de terre cuite émaillée dû à la collabora-
tion de M. Chedeville, pour le bas-relief, et de M. J. Lœbnitz pour les
émaux. Ceux des délia Robbia sont plus calmes et plus fins.
A côté des charmantes fantaisies en pâte blanche de porcelaine rap-
portées sur fond céladon, par M. Doat, et des verres émaillés de M. Bro-
card, les émaux modernes font triste figure.
Mobilier. — Rien, sauf d’immenses panneaux où, sur un fond qui
rappelle le ton du cuir doré, des grandes plantes naturelles, en relief et
métallisées, se combinent d’une façon plus bizarre qu’agréable avec des
animaux fantastiques en plate peinture.
Mieux là que dans la peinture décorative on eût pu classer les char-
mants éventails de M. Tony Faivre.
Tenture et tissus. — Rien.
Costume. —Rien, même dans le catalogue.
Imprimerie et librairie. — Peu de chose. Des illustrations parfois
médiocres parmi les livres fort chers que M. D. Jouaust imprime à petit
nombre et qui, pour cela, deviennent une rareté; mais peu de ce qui
portait jadis plus spécialement le nom de vignetures et de vignettes,
c’est-à-dire peu d’ornements, de tètes de page, de fleurons et de culs-de-