Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 1.1909)

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

ses caricatures mises à l’index en raison de leur esprit trop libre.
Les générations suivantes ratifièrent cette sentence, et c’est seule-
ment de nos jours qu’une réaction se produisit contre cet exclusi-
visme vraiment inqualifiable. Mais, jusqu’à présent, les rares écri-
vains d’outre-Manche qui ont osé parler de Rowlandson au public
se sont bornés à écrire sa biographie, à dresser des tables analy-
tiques de ses planches, ou à ne révéler que le côté « serions » de
son art, comme Huysmans auparavant n’en avait retenu que le côté
« luxure ». Chacun est enclin à ne voir dans les choses que ce qui
répond à ses vues ; il s’ensuit que souvent on les dénature. Soucieuse
d’éviter cet écueil, nous avons essayé de présenter cette œuvre dans
son ensemble, nous attachant à faire ressortir la variété et les
contrastes des sujets traités, l’unité de la facture, enfin la portée
philosophique qui, malgré l’éloignement n’est pas dénuée d’actualité.
Les modes et les usages peuvent changer, la nature humaine reste la
même, et Rowlandson en a trop envisagé les différents aspects pour
ne pas éveiller, à toutes les époques, l’intérêt des dilettantes.

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JjO Gérant : P. Girardot.

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