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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 11.1925

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Nr. 1
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Marmottan, Paul: Le paysagiste Nicolas-Didier Boguet (1755 - 1839)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0039

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LE PAYSAGISTE NICOLAS-DIDIER BOGUET

29

A la fin de l’Empire, Boguet, déjà membre de l'Académie de Saint-Luc
à Rome présidée par Canova et de l’Académie des Beaux-Arts de Florence,
n’était pas encoi’e décoré de la Légion d’Honneur : il ne le sera qu’à la
suite de son exposition au Salon de 1819. Mais il avait déjà reçu une médaille
d’or sur la proposition du comte de Forbin.

« Je me félicite, disait ce directeur des musées royaux, dans sa missive
à Boguet (la date manque), d’avoir été en cette occasion, l’organe de
l’opinion publique confirmée par le suffrage des juges les plus éclai-
rés. »

Le 5 août 1818, il avait, sans le rechercher, obtenu une commande offi-
cielle par la lettre flatteuse que voici :

Paris, le 5 août 1818.

Le comte de Forbin, Directeur général des Musées Royaux à
Monsieur Boguet, Peintre.

Je m’empresse de vous informer que sur ma demande, le comte de Pradel vous
a chargé de l’exécution d’un tableau de paysage dont le sujet devra être tiré de l’his-
toire de France et qui est destiné à décorer la galerie de Diane au château de Fon-
tainebleau.

Ce tableau dont le prix est fixé à la somme de deux mille francs, payable par
tiers à raison de ses progrès et dont les figures du premier plan seront d’environ
deux pieds de large sur cinq pieds neuf pouces, cinq lignes de hauteur.

Afin d’éviter la répétition du même sujet, je vous prie, Monsieur, de me faire
connaître celui que vous vous proposez de traiter.

Les tableaux destinés à la décoration de cette galerie devant paraître à l’exposition
qui doit avoir lieu le il\ avril 1819, je vous prie, de vouloir bien vous occuper le
plus tôt possible de cet ouvrage dont votre beau talent garantit le succès.

Recevez, etc.

Comte Forbin.

P. S. — J’éprouve un vit regret de payer aussi faiblement un ouvrage de
Mr Boguet, mais je compte sur son zèle pour son pays et sur son goût pour la véri-
table gloire; d’ailleurs s’il pouvait lui convenir d’envoyer des tableaux au Salon, je
tâcherais de lui prouver, le cas que je fais de son talent, de son caractère.

A la suite de sa promotion dans la Légion d’Honneur, son ami et
émule Pierre Chauvin 1 lui adresse de Rome, cette autre lettre :

buste, vu de face d’après un dessin très fini de Wicar, membre de l’Académie romaine
de Saint-Luc et plusieurs autres illustrations, dont celle représentant la villa Aldobrandini
qui était sa résidence.

t. Sur Chauvin voir la notice que nous lui avons consacrée : Nouvelles Archives de l’Art
français. Année 1889, pages 126 à 129. 3' série.
 
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