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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
monde infernal. Nous reviendrons sur ces trésors lorsque nous serons à même de les
figurer1.
*
* *
Grâce à l’amabilité d’un archéologue lithuanien qui a élu domicile en Italie,
M. W. de Grüneisen, je peux publier ici, après lui2, une statuette archaïque de style
grec, probablement sculp-
tée en Etrurie, dont la
matière fait l’insigne rareté,
mais non tout le prix. Il
s’agit d’une figure, haute
de om4g environ, qui se
compose de sept morceaux
d’ambre anciennement réu-
nis. Le type est celui où
l’on reconnaissait autrefois
Apollon, mais que l’on dé-
signe plus prudemment au-
jourd’hui sous celui de
Kouros (jeune homme),
comme on appelle Korai
(jeunes filles), et non plus
Athéna ou Artémis, les
figures féminines de la
même époque, c’est-à-dire
du vie siècle avant notre
ère. Un savant anglais, en
1887, a distingué, suivant
l’expression de la physio-
nomie, deux types de Kou-
roi : le type « stolide » et
le type « souriant ». C’est
à la variété souriante qu’ap-
partient le nouveau Kouros
découvert, dit-on, à Fiumi-
cino, près de l’embouchure
du bras septentrional du Tibre. A quel acte correspond l’attitude de ses bras ? C’est
ce qu’il est difficile de décider. Par les proportions et le modelé, le Kouros de Fiumi-
cino se range parmi les œuvres de l’archaïsme finissant, avant Y Apollon de Piombino
STATUETTE ARCHAÏQUE D AMBRE
(Collection Wl. de Grüneisen.)
1. Renseignements provisoires dans la Revue archéologique, 1923, II, p. 3a5 et 1924,
II, p. 341 (d’après Sir A. Evans).
2. W. de Grüneisen, Apollon d'ambre trouvé à Fiumicino. Paris, 1924, avec plusieurs
planches.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
monde infernal. Nous reviendrons sur ces trésors lorsque nous serons à même de les
figurer1.
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Grâce à l’amabilité d’un archéologue lithuanien qui a élu domicile en Italie,
M. W. de Grüneisen, je peux publier ici, après lui2, une statuette archaïque de style
grec, probablement sculp-
tée en Etrurie, dont la
matière fait l’insigne rareté,
mais non tout le prix. Il
s’agit d’une figure, haute
de om4g environ, qui se
compose de sept morceaux
d’ambre anciennement réu-
nis. Le type est celui où
l’on reconnaissait autrefois
Apollon, mais que l’on dé-
signe plus prudemment au-
jourd’hui sous celui de
Kouros (jeune homme),
comme on appelle Korai
(jeunes filles), et non plus
Athéna ou Artémis, les
figures féminines de la
même époque, c’est-à-dire
du vie siècle avant notre
ère. Un savant anglais, en
1887, a distingué, suivant
l’expression de la physio-
nomie, deux types de Kou-
roi : le type « stolide » et
le type « souriant ». C’est
à la variété souriante qu’ap-
partient le nouveau Kouros
découvert, dit-on, à Fiumi-
cino, près de l’embouchure
du bras septentrional du Tibre. A quel acte correspond l’attitude de ses bras ? C’est
ce qu’il est difficile de décider. Par les proportions et le modelé, le Kouros de Fiumi-
cino se range parmi les œuvres de l’archaïsme finissant, avant Y Apollon de Piombino
STATUETTE ARCHAÏQUE D AMBRE
(Collection Wl. de Grüneisen.)
1. Renseignements provisoires dans la Revue archéologique, 1923, II, p. 3a5 et 1924,
II, p. 341 (d’après Sir A. Evans).
2. W. de Grüneisen, Apollon d'ambre trouvé à Fiumicino. Paris, 1924, avec plusieurs
planches.