DOI issue:
Nr. 4
DOI article:Godefroy, Louis: John W. Winkler: peintre-graveur
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24945#0258
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
sophe fût peut-être aussi grande que celle de l’artiste. Le pays, qui a su
édifier sa robuste indépendance sur les ruines fumantes de la Bastille, devait
l’attirer entre tous. L’artiste y trouvera, d'ailleurs, certainement aussi son
bien.
Comme tout étranger qui débarque à Paris, le champ de ses premières
investigations se limita aux coteaux de Montmartre et du Quartier Latin. Puis
il l’étendit à ces faubourgs qui lui offrirent le spectacle de leurs « marchés aux
puces », de leurs échoppes de bric-à-brac et de leurs petits artisans en plein
air, scènes familières assez voisines, en somme, de celles qu'il venait de
quitter. Les estampes, qu'il en a faites, ne manquent donc ni de charme ni
d’intérêt car elles marquent, dans l’évolution de son talent, une transition
qui ne pourra manquer d’être féconde quand il aura eu le loisir de mieux
pénétrer encore le caractère de Paris et même de la France. Il y a, en effet, au
cœur de nos provinces, de pittoresques traditions et de vieux souvenirs où
sa pointe trouvera de puissantes inspirations, où son art, comme un arbre
robuste, puisera la sève nécessaire à de nouveaux rameaux chargés des meil-
leurs fruits. Témoin cette pittoresque ferme normande dont il a bien voulu
offrir la primeur aux lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts.
LOUIS GODEFROY
LA BOUQUINISTE
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
sophe fût peut-être aussi grande que celle de l’artiste. Le pays, qui a su
édifier sa robuste indépendance sur les ruines fumantes de la Bastille, devait
l’attirer entre tous. L’artiste y trouvera, d'ailleurs, certainement aussi son
bien.
Comme tout étranger qui débarque à Paris, le champ de ses premières
investigations se limita aux coteaux de Montmartre et du Quartier Latin. Puis
il l’étendit à ces faubourgs qui lui offrirent le spectacle de leurs « marchés aux
puces », de leurs échoppes de bric-à-brac et de leurs petits artisans en plein
air, scènes familières assez voisines, en somme, de celles qu'il venait de
quitter. Les estampes, qu'il en a faites, ne manquent donc ni de charme ni
d’intérêt car elles marquent, dans l’évolution de son talent, une transition
qui ne pourra manquer d’être féconde quand il aura eu le loisir de mieux
pénétrer encore le caractère de Paris et même de la France. Il y a, en effet, au
cœur de nos provinces, de pittoresques traditions et de vieux souvenirs où
sa pointe trouvera de puissantes inspirations, où son art, comme un arbre
robuste, puisera la sève nécessaire à de nouveaux rameaux chargés des meil-
leurs fruits. Témoin cette pittoresque ferme normande dont il a bien voulu
offrir la primeur aux lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts.
LOUIS GODEFROY
LA BOUQUINISTE