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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0014
xiv PRÉFACE.
image magnifique de la divinité, ces monuments splendides dont les
formes sont aussi pures que rationnelles, où des masses très-sim-
ples, de riches décorations, dont tous les éléments sont autant
d'ingénieux symboles, se font admirablement valoir les unes par les
autres.
Une architecture où se trouvent réunis tous les genres de beauté
prend de droit le premier rang. Les Grecs furent les maîtres des
Romains dans les arts comme dans les productions intellectuelles :
cette circonstance assure la seconde place à l'architecture romaine.
Malheureusement elle dégénéra assez vite et les monuments de
l'Empire ne reflètent que bien faiblement quelques-unes des beautés
de l'architecture grecque. Quand les empereurs s'établirent à
Byzance, les architectes de Rome ne connaissaient plus qu'une
grande disposition, celle des Thermes, ces bains destinés à réunir
des masses de peuple dans des piscines publiques pour assouplir
le corps et le fortifier par des exercices profanes; ils construisirent
naturellement sur ce modèle les églises chrétiennes destinées aussi
à contenir des assemblées nombreuses pour épurer leurs âmes au
contact de la piscine sacrée et les préparer à la loi nouvelle. Ces
édifiées produisent une forte impression, mais elle est due unique-
ment à la simplicité de leur composition dont on peut saisir l'en-
semble d'un seul coup d'œil.
Les monuments gothiques paraissent au premier abord différer
essentiellement des monuments anciens : mais lorsqu'on étudie
l'architecture ogivale pendant le long tâtonnement qui la conduisit
à un degré de perfection relative, où elle sut à peine se maintenir,
on reconnaît bientôt que dans leurs parties les plus essentielles
ces édifices sont de constantes réminiscences de l'architecture
image magnifique de la divinité, ces monuments splendides dont les
formes sont aussi pures que rationnelles, où des masses très-sim-
ples, de riches décorations, dont tous les éléments sont autant
d'ingénieux symboles, se font admirablement valoir les unes par les
autres.
Une architecture où se trouvent réunis tous les genres de beauté
prend de droit le premier rang. Les Grecs furent les maîtres des
Romains dans les arts comme dans les productions intellectuelles :
cette circonstance assure la seconde place à l'architecture romaine.
Malheureusement elle dégénéra assez vite et les monuments de
l'Empire ne reflètent que bien faiblement quelques-unes des beautés
de l'architecture grecque. Quand les empereurs s'établirent à
Byzance, les architectes de Rome ne connaissaient plus qu'une
grande disposition, celle des Thermes, ces bains destinés à réunir
des masses de peuple dans des piscines publiques pour assouplir
le corps et le fortifier par des exercices profanes; ils construisirent
naturellement sur ce modèle les églises chrétiennes destinées aussi
à contenir des assemblées nombreuses pour épurer leurs âmes au
contact de la piscine sacrée et les préparer à la loi nouvelle. Ces
édifiées produisent une forte impression, mais elle est due unique-
ment à la simplicité de leur composition dont on peut saisir l'en-
semble d'un seul coup d'œil.
Les monuments gothiques paraissent au premier abord différer
essentiellement des monuments anciens : mais lorsqu'on étudie
l'architecture ogivale pendant le long tâtonnement qui la conduisit
à un degré de perfection relative, où elle sut à peine se maintenir,
on reconnaît bientôt que dans leurs parties les plus essentielles
ces édifices sont de constantes réminiscences de l'architecture