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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0016
xvi PRÉFACE.
A l'époque de la renaissance des arts en Italie les monuments
antiques de ce pays, ceux de Rome surtout, ont fixé l'attention des
artistes. Dans ces débris imposants d'un monde disparu ils ont
cherché la source de toutes les beautés architectoniques, les lois
et les modèles qui devaient inspirer leurs œuvres et les rendre plus
parfaites.
La plupart des grands maîtres des XVIe et XVIIe siècles; Àlberti,
Palladio, Vignole, Serlio, Philibert de l'Orme mesurèrent les
édifices respectés par le temps ou échappés à la fureur des Bar-
bares (1), publièrent, les résultats de leurs recherches, les commen-
tèrent et en firent une heureuse application à leurs œuvres. Celles-ci
eussent été nécessairement plus complètes s'ils avaient connu et pu
méditer les monuments de la Grèce pour se pénétrer des principes
qui constituent leurs éminentes qualités, au lieu d'être réduits à
l'étude des édifices romains où ces principes étaient moins rigou-
reusement appliqués, parfois même entièrement oubliés.
Parmi les monuments encore debout de l'ancienne Rome, quel-
ques-uns, tels que le Colysée, les thermes de Caracalla et de Dio-
clélien, sont surtout remarquables parleurs imposantes dimensions;
d'autres édifices, par exemple les arcs de triomphe de Constantin
et de Seplime Sévère, le temple de la Fortune Virile, étaient très-bien
conservés : tous attirèrent l'attention des artistes et on étudia leur
architecture tant soit peu dégénérée avec plus de prédilection que
celle des ruines peu nombreuses et presque entièrement enfouies
qui pourtant par leur perfection auraient donné des résultats bien
plus satisfaisants.
(4) Desgodets les releva également dans le milieu du XVIII0 siècle.
A l'époque de la renaissance des arts en Italie les monuments
antiques de ce pays, ceux de Rome surtout, ont fixé l'attention des
artistes. Dans ces débris imposants d'un monde disparu ils ont
cherché la source de toutes les beautés architectoniques, les lois
et les modèles qui devaient inspirer leurs œuvres et les rendre plus
parfaites.
La plupart des grands maîtres des XVIe et XVIIe siècles; Àlberti,
Palladio, Vignole, Serlio, Philibert de l'Orme mesurèrent les
édifices respectés par le temps ou échappés à la fureur des Bar-
bares (1), publièrent, les résultats de leurs recherches, les commen-
tèrent et en firent une heureuse application à leurs œuvres. Celles-ci
eussent été nécessairement plus complètes s'ils avaient connu et pu
méditer les monuments de la Grèce pour se pénétrer des principes
qui constituent leurs éminentes qualités, au lieu d'être réduits à
l'étude des édifices romains où ces principes étaient moins rigou-
reusement appliqués, parfois même entièrement oubliés.
Parmi les monuments encore debout de l'ancienne Rome, quel-
ques-uns, tels que le Colysée, les thermes de Caracalla et de Dio-
clélien, sont surtout remarquables parleurs imposantes dimensions;
d'autres édifices, par exemple les arcs de triomphe de Constantin
et de Seplime Sévère, le temple de la Fortune Virile, étaient très-bien
conservés : tous attirèrent l'attention des artistes et on étudia leur
architecture tant soit peu dégénérée avec plus de prédilection que
celle des ruines peu nombreuses et presque entièrement enfouies
qui pourtant par leur perfection auraient donné des résultats bien
plus satisfaisants.
(4) Desgodets les releva également dans le milieu du XVIII0 siècle.