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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0033

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4 LIVRE PREMIER.

Elle est baignée au levant par la mer Ionienne, au nord par la mer
Tyrrhénienne et au sud par la mer d'Afrique.

La Sicile a été célèbre par la fertilité extraordinaire, la beauté
de ses campagnes, la grandeur de ses villes. Beaucoup d'hommes
éminents naquirent dans cet admirable pays et son histoire, où figu-
rent les nations les plus renommées de l'antiquité, les Phéniciens,
les Grecs et les Romains, abonde en faits mémorables.

La civilisation et la prospérité de ses premiers habitants prirent
un rapide développement; la culture des nombreux produits de cette
île répandit partout une abondance et un luxe sans exemple.

Dans aucun pays les édifices publics, surtout ceux consacrés au
culte des Dieux, ne furent aussi multipliés, aussi importants par
leurs dimensions, aussi magnifiques par les peintures et les sculp-
tures qui les décoraient. Autant que les sanctuaires les plus révérés
de la Grèce, les temples siciliens étaient remplis d'œuvres d'art, où
les matières les plus précieuses avaient été employées par les artistes
les plus célèbres.

Avec l'amour des belles choses s'était développée chez les Siciliens
une ostentation excessive. Les statues, les vases, les tableaux, la
vaisselle, les bijoux, tous les meubles enfin offraient dans les de-
meures des riches une réunion d'objets dont la valeur matérielle et
le mérite artistique étaient la plupart du temps inappréciables. Ces
richesses extraordinaires, après avoir été l'orgueil inconsidéré de
eurs possesseurs, devinrent les principales causes de leur ruine.
Les plus florissantes villes de la Sicile tombèrent d'abord sous le
joug des Carthaginois et, ensuite, sous la domination romaine. Mais
les conquêtes faites par les généraux africains furent certainement

L. IV, chap. 21, « en voyageant sur le littoral d'Iméra les nymphes lui découvrirent
des sources d'eau chaude qui le remirent complètement de ses fatigues. »

La triquètre, les trois jambes réunies soit directement, soit par l'intermédiaire d'une
tète, rappellent les trois promontoires de l'île, et à ce titre en sont la représentation
sinon exclusive, du moins la plus ordinaire. Quelquefois les jambes sont ailées et la
figure représente la Méduse; les épis qui les entourent font allusion à sa fertilité.-
 
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