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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0059
30 LIVRE PREMIER.
habitants de Mazara prenaient pour des monuments de Sélinonte,
les vestiges peu importants d'anciens édifices qui existaient dans
leur ville. Cette supposition lui inspira de grands doutes, et, après
avoir relu sur les lieux les descriptions de Diodore, Fazello recon-
nut que Sélinonte avait été bâtie dans l'endroit, peu éloigné de
Mazara, qui porte le nom moderne de « Li Pulci, » et où se trouvent,
en efïet, les nombreux restes de cette célèbre cité (1).
Les recherches qui, depuis la fin du dernier siècle jusqu'à nos
jours, n'ont pas cessé d'être poursuivies en Sicile, l'étude de l'ar-
chitecture grecque entreprise, avant et pendant la même période,
dans tous les pays d'origine hellénique, ont jeté sur ces vénérables
restes de nouvelles lumières. Elles permettent non-seulement de
faire connaître, avec toute l'exactitude possible, l'état actuel des
monuments en ruine, mais encore de les restituer, avec la plus
grande probabilité, tels qu'ils devaient être, lorsque, complètement
achevés, ils apparaissaient dans toute leur beauté première à l'ad-
miration des Sélinontins.
(1) Aujourd'hui encore on désigne tout le pays de Sélinonte sous le nom de « Terra di
Pulci », dont l'élymologie proviendrait de la quantité extraordinaire de, puces de terre,
qui, dit-on, y abondent dans les fortes chaleurs. On a fait dériver aussi ce nom de celui
de Pollux et supposé qu'un des temples en ruine avait été dédié à ce fils de Jupiter. La
tour de garde, dans l'acropole, est toujours désignée sous la dénomination de « Torre
di Pulci. «Enfin on donne aussi aux ruines de Sélinonte le nom de «IPileri », et à cause
du voisinage de Castelvetrano, celui de « I Pileri di Castelvetrano. »
(2) La médaille d'argent qui sert de fleuron représente la tète d'Hercule jeune, cou-
verte d'une peau de lion ; sur le revers, figure dans un quadrige allant de droite à gaucho,
au-desais la feuille d'apium, au-dessous l'inscription 2EA1N0NTI0N.
Le quadrige du revers rappelle les jeux solennels de la Grèce, auxquels les Siciliens
étaient très-assidus, et les victoires qu'ils y remportèrent.
habitants de Mazara prenaient pour des monuments de Sélinonte,
les vestiges peu importants d'anciens édifices qui existaient dans
leur ville. Cette supposition lui inspira de grands doutes, et, après
avoir relu sur les lieux les descriptions de Diodore, Fazello recon-
nut que Sélinonte avait été bâtie dans l'endroit, peu éloigné de
Mazara, qui porte le nom moderne de « Li Pulci, » et où se trouvent,
en efïet, les nombreux restes de cette célèbre cité (1).
Les recherches qui, depuis la fin du dernier siècle jusqu'à nos
jours, n'ont pas cessé d'être poursuivies en Sicile, l'étude de l'ar-
chitecture grecque entreprise, avant et pendant la même période,
dans tous les pays d'origine hellénique, ont jeté sur ces vénérables
restes de nouvelles lumières. Elles permettent non-seulement de
faire connaître, avec toute l'exactitude possible, l'état actuel des
monuments en ruine, mais encore de les restituer, avec la plus
grande probabilité, tels qu'ils devaient être, lorsque, complètement
achevés, ils apparaissaient dans toute leur beauté première à l'ad-
miration des Sélinontins.
(1) Aujourd'hui encore on désigne tout le pays de Sélinonte sous le nom de « Terra di
Pulci », dont l'élymologie proviendrait de la quantité extraordinaire de, puces de terre,
qui, dit-on, y abondent dans les fortes chaleurs. On a fait dériver aussi ce nom de celui
de Pollux et supposé qu'un des temples en ruine avait été dédié à ce fils de Jupiter. La
tour de garde, dans l'acropole, est toujours désignée sous la dénomination de « Torre
di Pulci. «Enfin on donne aussi aux ruines de Sélinonte le nom de «IPileri », et à cause
du voisinage de Castelvetrano, celui de « I Pileri di Castelvetrano. »
(2) La médaille d'argent qui sert de fleuron représente la tète d'Hercule jeune, cou-
verte d'une peau de lion ; sur le revers, figure dans un quadrige allant de droite à gaucho,
au-desais la feuille d'apium, au-dessous l'inscription 2EA1N0NTI0N.
Le quadrige du revers rappelle les jeux solennels de la Grèce, auxquels les Siciliens
étaient très-assidus, et les victoires qu'ils y remportèrent.