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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0160
SÊLINONTE. — PEINTURE D'HERCULANUM. 431
produite dans cette peinture est, il est Yrai, empruntée au culte
égyptien, et ce culte ne fut introduit en Italie qu'à une époque bien
postérieure à celle où florissaient les colonies grecques en Sicile.
Mais il ne s'agit que de la barrière, d'un détail purement matériel.
La peinture prouve qu'on s'en servait dans l'antiquité et elle ne peut
pas en infirmer l'emploi à une époque même reculée. Ne fallait-il pas
souvent ouvrir la grande porfepour éclairer et ventiler le temple?
Lorsqu'on voulait faire voir à la foule l'image du dieu et que les
prêtres étaient momentanément absents parce qu'ils sacrifiaient
dans le ptéroma, au-devant du pronaos, ou plus loin encore du sanc-
tuaire, dans le péribole, ne fallait-il pas empêcher l'envahissement *
et la profanation du temple ? 11 suffisait alors d'une légère barrière
pour rappeler à la foule que l'entrée du temple lui était interdite.
On retrouve encore aujourd'hui devant les portes des églises des
barrières dont la disposition et la destination sont entièrement sem-
blables.
l'entrée principale des temples. La présence de ces escaliers a été constatée aux temples
de la Concorde, de Junon Lucine et d'Esculape à Agrigente, ainsi qu'au grand temple
de Pœstum. La restitution du temple de Ségeste PI. III, en fait voir la disposition. Nous
avons donné dans YArch. polychr., ouv. cit., PI. XXII, F. XXII, un détail du temple de
la Concorde à Agrigente, l'élévation partielle du mur au fond du pronaos, où se voient
deux de ces petites ouvertures.
produite dans cette peinture est, il est Yrai, empruntée au culte
égyptien, et ce culte ne fut introduit en Italie qu'à une époque bien
postérieure à celle où florissaient les colonies grecques en Sicile.
Mais il ne s'agit que de la barrière, d'un détail purement matériel.
La peinture prouve qu'on s'en servait dans l'antiquité et elle ne peut
pas en infirmer l'emploi à une époque même reculée. Ne fallait-il pas
souvent ouvrir la grande porfepour éclairer et ventiler le temple?
Lorsqu'on voulait faire voir à la foule l'image du dieu et que les
prêtres étaient momentanément absents parce qu'ils sacrifiaient
dans le ptéroma, au-devant du pronaos, ou plus loin encore du sanc-
tuaire, dans le péribole, ne fallait-il pas empêcher l'envahissement *
et la profanation du temple ? 11 suffisait alors d'une légère barrière
pour rappeler à la foule que l'entrée du temple lui était interdite.
On retrouve encore aujourd'hui devant les portes des églises des
barrières dont la disposition et la destination sont entièrement sem-
blables.
l'entrée principale des temples. La présence de ces escaliers a été constatée aux temples
de la Concorde, de Junon Lucine et d'Esculape à Agrigente, ainsi qu'au grand temple
de Pœstum. La restitution du temple de Ségeste PI. III, en fait voir la disposition. Nous
avons donné dans YArch. polychr., ouv. cit., PI. XXII, F. XXII, un détail du temple de
la Concorde à Agrigente, l'élévation partielle du mur au fond du pronaos, où se voient
deux de ces petites ouvertures.