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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0387

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358 LIVRE SIXIÈME. — CHAP. 7.

trouve, par deux biseaux aux directions opposées. En étudiant cette
moulure, où trois formes seulement sont combinées entre elles, oq
est frappé des effets aussi charmants que variés qu'elle prqdqjt selo.fl
la manière dont elle est éclairée. Ainsi quand elle reçoit la lumière
directe sous un angle de 45°, PI. 80, F. XXI, l'ombre du biseau
supérieur, au-dessous de la partie verticale qui surmonte la mou-
lure, est intense; le dessus du. quart de rond est en pleine lumière,
puis passe peu à peu dans une ombre assez forte, mais toujours
transparente ; la scotie, au contraire, est dans une ombre très-vigou-
reuse, qui s'adoucit cependant par les reflets dans la partie près du
quart de rond supérieur ; enfin l'ombre, très-forte au bas du quart
de rond inférieur, forme un agréable contraste entre les précédents
effets et la vive lumière du biseau qui court au-dessous : chaque
partie de la moulure est accusée avec autant de netteté que d'har-
monie, et celle-ci se détache avec les mêmes qualités des faces lisses
qui l'entourent. Si maintenant qn considère la même moulure dans
l'ombre, éclairée seulement par une lumière de reflet, PI. 80,
F. XXII, les biseaux, tout à fait dans l'ombre, détachent toujours
l'ensemble de la moulure, les deux quarts de rond sont dans la,
demi-teinte, et la scotie dans une ombre transparente. Les quarts,
de rond de la F. XXÏ, la scotie de la F. XXII attirent surtout l'œil et
cela suffit pour donner, dans les deux cas, à la même moulure un
caractère tout différent. Cet examen fait comprendre le soin ayee
lequel les artistes anciens avaient étudié la composition de cette
moulure et la prédilection constante avec laquelle ils l'employaient.
Notre explication de l'origine de la moulure à bec de corbin nous
paraît de beaucoup préférable à celle de M. Bœlticher (!). Cet érqdit
architecte suppqse que cette forme est l'imitation de feuilles qui
se seraient recourbées sous l'action d'un corps saillant et pesant,
PI. 80, F. XXIII. C'est ainsi que les anciens expliquaient l'invention

(1) Die Tekt. der Hett., ouv. cit.
 
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